«
Le Seigneur des rêves apprend qu’il faut choisir entre changer et mourir, et il fait son choix », répondait Neil Gaiman à quelqu’un lui demandant de résumer en quelques mots l’histoire de Sandman. « Et c’est vrai en soi, même si ça fait l’impasse sur beaucoup de choses », ajoutait-il, dans la préface aux Nuits éternelles.
Il est pourtant difficile d’en dire plus, l'intitulé de ce dernier tome en dévoile déjà trop. L’appareil critique est conséquent et la série s’enorgueillit de plus d’un coup de cœur. La série s’achève, « ce fut un de ces voyages longs et étranges, qu’on est heureux de faire en compagnie d’un ami ». Le Roi des rêves est mort. Vive le Roi !
« Entre les piédestaux des nuits et du matin
Entre la mort sanglante et le désir radieux
Sans sommations ni clameur de triomphe
Le factionnaire se dresse sur le pont de feu.
Ame éphémère, pensée parée de rêves,
Jette là tes lauriers, défais-toi de ta lyre.
Les rouages du temps tournent, tournent, tournent,
Leurs courants insondables jamais ne se lassent.
Les dieux là-haut sur le pont
Chuchotant leurs faux serments d’amour
Railleront ta plongée dans la rivière obscure
Dont le flot roulant sans fin
T’emportera, roi du rêve
– Déchu, à jamais insaisissable –
Avec tant de rois qui rêvèrent jadis,
Ombres pâles en leur demeure glacée. »
James Elroy Flecker, Le pont de feu, 1907.
Dans la série Sandman :
» La chronique du premier tome : Préludes & Nocturnes
» La chronique du deuxième tome : La Maison de poupée
» La chronique du troisième tome : Domaine du rêve
» La chronique du quatrième tome : La Saison des brumes
» La chronique du septième tome : Vies brèves
» La chronique du onzième tome : Nuits éternelles
» La chronique du premier tome de Death : La vie… à quel prix !.