Info édition : Conitent The Sandman Universe: Nightmare Country #1-6.
Noté "Première édition".
Couverture avec vernis sélectif.
En fin de recueil, galerie de couvertures (17 pages).
Résumé: Chaque nuit, lorsque vous dormez, le Seigneur des Rêves choisit le chemin emprunté par vos songes. Il peut tout aussi bien vous mener vers des contrées enchantées que dans le dédale de vos peurs les plus intimes. Parfois, il arrive aussi que le Rêve laisse ces dernières s'échapper de leurs sombres coursives pour s'égarer dans notre vaste monde. Aujourd'hui, le Corinthien, le plus redouté de tous les cauchemars, est de retour. Pourtant, si les morts se multiplient, ce n'est étonnamment pas de son fait. Il semblerait que le légendaire tueur en série ne soit pas le seul à parcourir la Terre en quête de victimes.
D
e toutes les créations de Morphée, le Corinthien est l'une des plus mémorables. Ce cauchemar au triple sourire carnassier, cruel et impitoyable, avait laissé une forte impression, avant d'être détruit, puis recréé par son maître dans une version moins dangereuse. Depuis, il s'acquitte soigneusement de son rôle, même s'il garde un côté indépendant qui détonne avec les autres créatures oniriques qui peuplent le Songe. Son attention est alors attirée par l'existence d'une entité qui lui ressemble étrangement et qui sème la désolation autour d'elle dans le monde de l'éveil. Il décide d'enquêter et réalise rapidement que cet "homme qui sourit" dissimule en fait une machination complexe qui implique une galerie de personnages hauts en couleur : une jeune artiste peintre, un milliardaire trumpesque, des tueurs oniriques, un ange et, plus que vraisemblablement, un autre éternel.
James Tynion IV confesse une adoration pour Neil Gaiman et plus précisément pour Sandman. Autant dire qu'il connaît cet univers sur le bout des doigts et que son scénario en respecte parfaitement l'esprit. Il développe une intrigue qui puise son inspiration dans les racines horrifiques de la série. Il introduit également un duo d'assassins qui fait écho à Mr Croup et Mr Vandemar, issus du roman Neverwhere.
Ce premier volume reprend les six premiers épisodes et se conclut abruptement. Une première sous-intrigue se conclut avec le cinquième chapitre. Le suivant change de point de vue et de dessinateur, ressuscitant au passage un autre personnage emblématique de la série. Mais à peine entamée, cette nouvelle intrigue est interrompue, générant une certaine frustration parce qu'une porte s'est à peine entr'ouverte. Peut-être aurait-il été préférable de limiter ce tome à l'histoire de Flynn pour conserver une cohérence autant narrative que graphique. En effet, le style délié de Lisandro Estherren est très différent de celui, plus relâché, de Maria Llovet. Il est à noter que des artistes invités (parmi lesquels Andrea Sorrentino et Aaron Campbell) signent quelques planches qui approfondissent le caractère du personnage principal comme autant d'interludes dans le récit.
En tout cas, cette nouvelle série dérivée s'impose comme la plus réussie après The Dreaming et Waking Hours.