S
alvatore, un chien garagiste, rêve de retrouver sa bien-aimée partie en Amérique du Sud. Décidé à la rejoindre il fabrique sa "julimobile" dont le bon fonctionnement dépend d'un adaptateur de Bentley. Le seul exemplaire se trouve peint en rose et exposé dans une galerie d'art parisienne. Parallèlement, Amandine la truie, jeune mère de 12 porcelets prématurés, s'échappe de l'hopital et traverse tout Paris à la recherche du treizième, disparu lors de l'accouchement dans le crash de son automobile. Que d'aventures en perspective !
S'il est une œuvre qui permet d'aborder facilement l'univers de De Crecy, c'est bien Salvatore. L'auteur est retors alors autant ne pas l'attaquer par la face nord et tenter une voie plus accessible. Humour décalé et graphisme soigné aux couleurs pastelles côtoîent l'aventure avec un grand "A". Car c'est bien l'aventure qui est au rendez-vous de cette série feuilletonesque et le titre de ce tome 2 ne trompe pas son monde, c'est bien le grand départ. Après un album de préparation, Salvatore prend enfin la route et le lecteur avec lui.
La poésie, toujours présente dans les albums de De Crécy, est quelque peu édulcorée et laisse la place à plus d'extravagance et d'actions. C'est un des éléments qui rend cette série moins hermétique qu'une autre et qui en fait une porte d'entrée accessible pour qui voudrait s'introduire dans l'univers de l'auteur. Comme souvent le monde des animaux se mélange à celui des hommes en une symbiose étonnante. On se prend d'amitié pour Amandine, qui pourrait bien finir en jambon, comme on tremble pour Salvatore et son fidèle homme de compagnie dans leur quête effrénée de ce "cher" adaptateur. Petit message en passant : n'abandonnez pas votre animal de compagnie sur le bord de la route, il pourrait bien vous être utile.
Salvatore ou les tribulations d'un amoureux transi, prêt à tout pour revoir sa dulciné. De Crécy n'étant pas homme à se complaire dans la facilité, le chien n'est surement pas au bout de ses peines et nous de nos surprises. Encore bien du plaisir à venir.
>> Chronique du Tome 1
Les avis
Krompir
Le 04/04/2012 à 04:28:36
Le premier tome nous fait pénétrer dans l'univers assez hermétique du chien garagiste. Si on se laisse aller, on peut pénétrer dans l'ambiance, assez pour voir où va aller le tome 2.
Hélas, on rentre dans une diarrhée verbale qui s'étire, page après page. L'épisode dans la galerie d'art est pénible au possible. Si l'intention était de faire une satyre sociale du landernau de l'art moderne, c'est utiliser un Kärcher pour effacer une cédille. Idem pour le « petit homme », succédané de l'animal de compagnie.
Bon , je décroche, afin de ne pas pénaliser une série qui ne s'adresse pas à moi.