Résumé: En 1942, un groupe d'étudiants en médecine de l'université de Munich, entraîné par Hans Scholl, va défier le pouvoir nazi en distribuant des tracts subversifs sous le nom de La Rose blanche. Le petit groupe d'étudiants, dont la propre soeur de Hans, Sophie, va faire trembler le régime en s'élevant contre la tyrannie et ses atrocités, au nom de la civilisation.
«
Nous avions le devoir d’ouvrir les yeux de nos compatriotes. Serons-nous un peuple maudit pour l’éternité ?! »
Munich, juin 1942. Un petit groupe de jeunes universitaires, réunis sous la bannière de la Rose blanche, rédige des tracts dénonçant le régime nazi. Entraînée par son frère Hans, Sophie Scholl prend part aux activités. Péchant par excès de témérité, elle se fait pincer et toute la bande tombe avec elle. En février 1943, après des procès expéditifs, le tandem et quelques-uns de leurs compagnons d’armes sont condamnés à la peine capitale.
Jean-François Vivier adopte un ton très objectif, voire pédagogique pour raconter les actions du groupuscule. La résistance allemande demeure un phénomène assez peu connu et il est judicieux de le mettre en lumière. Son scénario est divisé en deux parties ; la première dépeint les mois de militantisme et la seconde se déroule au tribunal. Et c’est probablement là que commence la légende. Des jeunes de bonne famille refusent de plier et de se taire. Confrontés à la mort, ils continuent de faire valoir leurs convictions. Le scénariste les présente d’ailleurs comme d’habiles communicateurs ayant le sens de la formule, tant dans leurs écrits polémiques que dans leurs plaidoyers.
Cela dit, pourquoi l’histoire a-t-elle retenu cette faction plutôt qu’une autre ? Il est vrai que l’aviation britannique a largué au-dessus de l’Allemagne des millions d’exemplaires d’un de leurs pamphlets. Au fil des ans, des films ont été tournés, Mickey 3D leur a consacré une chanson et le deuxième tome de la série Femmes en résistance, publié par Casterman, en 2014, relate la vie de l’héroïne. En fait, un tel projet aurait gagné à être accompagné d’un appareil critique remettant les événements et leur portée dans un contexte sociohistorique.
Beniamino Delvecchio et Francesco Rizzato ont privilégié un dessin réaliste, généralement sobre, convenant parfaitement à ce type d’entreprise. Apparaissent par moments des soucis de proportion, certains acteurs semblent en effet trop grands par rapport aux objets les entourant.