Info édition : Contient Rome West (2018) #1-12.
En fin de recueil, carnet de croquis de 6 pages.
Résumé: Et si Rome avait découvert l'Amérique ?
En l'an 323 de notre ère, une flotte romaine, naviguant sur des eaux inconnues, est dispersée à la suite d'une violente tempête. L'équipage de l'Orsi adresse ses prières aux dieux, tandis que leur galère est ballottée sans merci de vague en vague.
Au lendemain de la tempête, l'équipage a subi de nombreuses pertes, et le navire est irrémédiablement endommagé. Les survivants dérivent jusqu'au mystérieux rivage du Nouveau Monde, un millier d'année avant Colomb.
Les conquérants romains réalisent rapidement que ces terres sont densément peuplées et que la paix est leur meilleure chance de survie.
E
n l’an 323, une flotte romaine échoue au large des côtes américaines. Loin de leur foyer, les légionnaires vont devoir se rapprocher des autochtones pour avoir une chance de survie dans ce monde inconnu. Au fil des siècles, les descendants de cette rencontre entre les deux peuples et en particulier ceux de Lucan Valerius vont changer le cours de l’histoire. Le lecteur suit cette famille à travers les âges, montrant leur participation à différents événements historiques majeurs, avérés ou imaginaires, en plus de souligner l'impact de ce débarquement sur le monde et notamment les Etats-Unis.
Originellement prévue exclusivement pour le web, Dark Horse puis Jungle Comics ont publié cette ’œuvre signée Brian Wood dont le talent pour les réécritures historiques a été démontré avec Northlander, Fort d'un synopsis alléchant, Rome West disposait d'atouts pour être un titre palpitant. Malheureusement, la force de l’idée originale est délayée et aurait probablement gagné à être développée sur deux ou trois périodes bien choisies plutôt que de s’étaler sur plus de 2000 ans. Le suivi de la lignée Valerius est intéressant, car la gloire et la chute des descendants sont intelligemment distillées et l’évolution de leurs convictions bien exposée. Toutefois, enchaînement rapide des époques nuit à l’implication du lecteur qui se sent rapidement perdu au beau milieu de tous ces nouveaux lieux dépourvus de contexte politique et géographique.
Le dessin d’Andrea Mutti, lui, est magnifique. Extrêmement détaillé et dynamique, il est en revanche desservi par le découpage trop statique en quatre cases par planches, probablement imposé par le support web initial du comics. Le trait de l’Italien reste plaisant et passe les époques sans faillir, croquant aussi bien des combats de vikings que le New York moderne, et apporte la continuité qui fait défaut au récit
Partant d’une belle promesse, Rome West n’arrive malheureusement pas à la tenir. Portée par une idée originale et un graphisme impeccable, la lecture manque de profondeur pour devenir une uchronie de grande qualité.
Les avis
maeava85
Le 15/04/2019 à 17:04:15
Très déçu; pourtant le sujet prêtait à des développements qui auraient pu être passionnants. En fait on assiste à un défilé d'époques traitées à la va vite en quelques planches avec un lien plutôt ténu: un des protagonistes est un descendant d'un des romains qui a débarqué sur les cotes d'Amérique. Le tout est sans grand intérêt.