Info édition : Noté "Première édition". Titre sur le 1er plat et sur le dos embossé et doré.
Résumé: Robilar est vengé. Le chambellan, le roi, sa fille et même Panisse croupissent dans les geôles, tandis qu'il règne sur le château en compagnie de l'ogre... qui déprime. Amnésique, ce dernier souhaite retrouver mémoire et forme humaine, en embrassant une princesse. Robilar organise donc un concours de prétendantes, sans imaginer ce que les cinq furies qui se présentent au château vont déclencher...
S
’étant vengé de ceux qui l’avaient maltraité, Robilar est devenu le chambellan d’un ogre et coule des jours heureux en son fief. Tout irait pour le mieux si son nouveau maître n’était pas aussi affligé par sa solitude. Le mal défini, le matou en imagine le remède : un concours entre princesses avec, pour prix, un baiser du géant et, accessoirement, la promesse d’une union. Aussitôt, la crème des dames alentour rapplique au château : cinq prétendantes qui ne tardent guère à se crêper le chignon, y compris par animaux de compagnie interposés. Le match s’annonce serré… À moins qu’arbitrage et marchandage ne fassent bon ménage.
Si l’amour n’est pas dans le pré, peut-être se trouve-t-il au château ? À condition, bien évidemment, de remporter quelques épreuves, telles celles concoctées par David Chauvel dans ce deuxième tome de Robilar. C’est d’ailleurs sous la houlette de son héros félin que les jeux se font et se défont… ou, plutôt, s’orientent selon une pente qui ne doit rien aux talents respectifs des candidates, mais bien à quelques manigances en coulisses. En bonne parodie des émissions de télécrochet, le récit joue sur la thématique jusqu’au bout, de la confection de pâtisseries à la décoration d’une chambre, en passant par les travaux d’aiguille. Le schéma se répète, sans lasser, tant les caractères des damoiselles valent le détour et que le lecteur se demande comment, au prochain coup, sera remportée la manche sous l’œil niais du ‘bachelogre’. Par ailleurs, en douce, le scénariste avance des pions qui s’invitent dans le dernier tiers de l’album, avant d’offrir un dénouement cocasse, parfaitement au diapason de l’ensemble et marquant encore quelques clins d’œil appuyés sur certaines réalités de notre société. Pour ne rien gâter, le dessin de Sylvain Guinebaud, agrémenté des couleurs de Lou, illustre joliment cette histoire enlevée et réjouit le regard, à la fois par l’expressivité des visages des protagonistes et par la variété des cadrages.
Riche, amusant, Un ogre à marier fait passer un excellent moment et donne furieusement envie de poursuivre la geste de Robilar avec un troisième volet au titre prometteur.
Lire la chronique du tome 1.
Les avis
Shaddam4
Le 03/02/2021 à 12:02:58
La libération du récit originel permet comme prévu aux auteurs de délirer sur ces cinq princesses qui reprennent les ficelles de David Chauvel sur l’anthologie Sept. Ne nous le cachons pas, Robilar vise le grand public ce qui limite un peu un esprit Fluide glacial par trop punk que laissait pourtant présager la très jolie couverture. Une fois passées les grimaces, les bouffons et la course de carrosse introductive plutôt drôles, on déroule des épreuves cliché (une déco de chambre par-ci, un gâteau par-là) destinées à utiliser les mécaniques du rire en décalage. Le soucis c’est que contraint par ces enchaînements répétés des cinq princesses le rythme effréné se casse un peu et on enchaîne alors les pages avec des gags attendus. Le comique de répétition c’est risqué… [...]
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