Résumé: En collaboration avec Mediapart, La Revue Dessinée publie une Édition spéciale intitulée « Ne parlezpas de violences policières ». Cette revue de 160 pages décrypte les rouages d'une violence d'État, desmanifestations des Gilets jaunes à la mort de Cédric Chouviat.Au sommaireLes enquêtes édifiantes de Pascale Pascariello et Camille Polloni racontéesen bande dessinée. Sous les traits des dessinateurs Thierry Chavant et AurorePetit, les journalistes de Mediapart passent au crible le fonctionnement de la policedes polices et l'histoire d'une arme controversée, le LBD.Un reportage inédit de l'autrice Marion Montaigne au Salon mondial del'armement. Plongée dans cet univers riche en testostérone, la dessinatrice passeaux rayons X des innovations dignes de la science-fiction qui composeront peutêtrele futur arsenal des forces de l'ordre.Un documentaire sur les origines et l'essor de Black Lives Matter, de lamort de Trayvon Martin à celle de George Floyd. Ce n'est pas un moment, c'estun mouvement , préviennent les militants. Parfois présenté comme un acte II dumouvement pour les droits civiques, leur combat est devenu mondial.Des témoignages de l'intérieur. Officier de police judiciaire ou CRS, gradé ousimple flic, six membres des forces de l'ordre tombent le casque pour parler de leurinstitution. Leur parole est rare. Plus encore lorsqu'elle est critique.« Mourir dans les rues de Paris ou en banlieue n'a pas la même valeur »,dans un entretien au long cours Assa Traoré raconte son combat.
Carnets de manifs est le portrait d'une France en marche. Il faut dire que les marcheurs ont plutôt déçu une bonne frange de la population deux années après avoir occupé le pouvoir.
En même temps, beaucoup de gens espéraient un changement salutaire au-delà de la gauche et de la droite (sortez les sortants). Il y a eu la déception qui a amené la tension et le mouvement des gilets jaunes.
Les auteurs Cyril Pedrosa et Loïc Sécheresse ont voulu accompagner et surtout comprendre, avec leurs outils, cette mobilisation contestataire, inattendue et sans précédent dans notre pays d'où cette démarche d'un carnet de manifs.
Ces dessins qui ont été réalisé lors des manifestations témoignent d'une époque. Certes, il y a du parti pris mais c'est cela également avoir certaines convictions. Les artistes ont simplement dessinés les gens qu'ils avaient rencontrés afin de laisser une trace.
Inutile d'indiquer que ce fut parfois d'une grande violence dans la répression policière. Poutine a d'ailleurs fustigé le pouvoir en place pour justifier ce qu'il faisait à ses propres opposants. N'a t'on rien à envier à un Etat tyrannique ? Où se situe la juste mesure des choses ?
Je ne vais pas juger la démarche mais le plaisir de lecture que j'ai ressenti. Et là, je dois dire que j'ai plutôt été déçu tant sur le fond que sur la forme. Cela aurait pu être mieux, c'est incontestable.
Les dessins sont presque du gribouillage sans vouloir être méchant. Il manque également de la structure pour raconter une histoire ou expliquer un mouvement à la manière d'un documentaire.
Bref, j'ai vu et lu beaucoup mieux en matière de BD documentaire sur le format strip d'une case.