Le 24/06/2023 à 08:28:45
Le burn-out, un mot que l’on entend assez souvent ces derniers temps. Pourquoi tel salarié n’est pas présent dans l’entreprise ? Il est en burn-out laissant alors ses collègues dans la panade. Pourtant, cet employé n’est pas une foudre de guerre. Bref, c’est parfois une excuse assez pratique pour se prendre un bon temps de repos tout en obtenant de la compassion autour de soi. La BD ne traitera pas de cet aspect mais plutôt du vrai burn-out qui touche des millions de français. Ce terme désigne un épuisement professionnel mental et physique lié à son activité professionnelle. Le travail génère du stress dans toutes les professions. Du coup, tous les travailleurs sont concernés par cette souffrance au travail. Près de 500.000 travailleurs seraient actuellement en détresse psychologique au travail actuellement. Une autre forme est le bore-out où l’on s’ennuie au travail car on est placé dans un placard par exemple (vécu négatif, manque de stimulation, sous-charge de travail). Oui, l’épuisement professionnel peut se réaliser par l’ennui également. C’est actuellement le genre de situation qui touche surtout les séniors dont on ne sait plus que faire. Avec cela, on nous demande de travailler encore plus longtemps jusqu’à 67 ans pour avoir droit à une retraite pleine ce qui peut paraître un peu contradictoire. Les signes du burn-out sont le manque d’enthousiasme au travail et des difficultés de concentration, une forte anxiété, des troubles du sommeil et de l’humeur, une tendance à s’isoler, une diminution de l’estime de soi… A noter que le burn-out n’est pas reconnu comme une maladie propre mais une spirale dangereuse pouvant conduite au basculement dans la maladie (dépression ou maladie somatique). Les médecins qui délivrent des arrêts de travail le feront au titre de la dépression qui est pourtant une autre affection. Il faut savoir qu’on peut être très bien dans sa vie privée et pas du tout dans sa vie professionnelle. Quand il y a empiétement sur les deux, cela devient dangereux. Là, on va se concentrer comme l’indique le titre sur les rescapés du burn-out. Comment le soigner ? Généralement, il faut une période de repos accompagné d’une psychothérapie pour nous aider à mieux gérer le stress. Ce syndrome peut avoir de graves conséquences sur la santé physique et mentale d’un individu sur sa vie professionnelle, sociale et familiale. J’ai bien aimé la BD car elle est simple et didactique pour bien comprendre ce phénomène de société. On va suivre l’exemple de trois individus différent travaillant dans des domaines variés à savoir une aide-soignante dans un EHPAD, un jeune professeur de français et une responsable marketing dans une start-up. On est dans un monde de plus en plus connecté et où cela va de plus en plus vite. Il faut garder le rythme pour ne pas être perdu. Cela favorise le surmenage. Le dessin assez simplifié mais coloré permet de comprendre facilement le concept de ce mal sournois. Mécanismes, causes et thérapies seront au programme de ces 130 pages. C’est assez pédagogique et cela donne des pistes pour s’en sortir. Par contre, comme dit, cette BD ne va pas voir tous les aspects concrets. Généralement, quand l’employeur apprend le motif de l’arrêt-maladie, le salarié ne pourra pas compter sur une promotion, voir une évolution professionnelle. C’est mal vu. Certes, il en va de la santé du salarié mais généralement ce dernier s’accommode et vit avec. Le monde du travail est actuellement en train de changer sous l’effet du télétravail et d’une nouvelle génération qui envoie les employeurs balader à juste titre. Quelle est la place du travail dans ma vie ? cela ne constitue plus la composante essentielle. Ma très jeune collègue bardée de diplômes qui en font le moins possible afin de se préserver m’indique que le travail est seulement alimentaire près avoir durement négocié son salaire (qui généralement dépasse celui d’un cadre après 30 ans de carrière). C’est un sujet qui peut arriver à tout le monde. Du coup, c’est une lecture qui peut s’avérer assez utile pour être dans la compréhension de ce processus entre les causes et les conséquences. Cela donne en tous les cas de l ’énergie pour continuer. J’ai bien aimé également le petit guide en fin d’album qui permet de compléter le récit sur l’aspect psychothérapie. Bref, en conclusion, un sympathique ouvrage qui permet de mieux appréhender ce mal du siècle. Par ailleurs, je crois que c’est la première BD du genre sur ce phénomène.BDGest 2014 - Tous droits réservés