Résumé: Un espion aux charmes vénéneuxPékin. 1964, Bernard Boursicot, jeune comptable fraichement engagé à l'ambassade de France, voit ses rêves d'aventure et d'exotisme freinés par la méfiance des Chinois à l'égard des Occidentaux... Jusqu'à ce qu'il rencontre Shi Pei Pu, ancien acteur et dramaturge à l'Opéra de Pékin. Fasciné par cet homme raffiné, il se lie d'une profonde amitié avec lui. Lorsque Shi dévoile, à la veille d'une nouvelle mutation de Bernard, qu'il est en réalité une femme dissimulant depuis toujours sa véritable identité pour protéger l'honneur de sa famille, l'amitié devient un amour dangereux, rapidement entravé par la révolution culturelle et les soupçons de trahison pesant sur quiconque se lie avec un étranger. Pour préserver sa relation avec sa bien-aimée et leur enfant, et espérer pouvoir un jour les ramener avec lui en France, Bernard devient espion pour le compte de la Chine de Mao, sans soupçonner que Shi a encore pour lui bien des secrets, dont certains mêlent les services secrets chinois...
Avis portant sur la série:
Bonne idée que de partir d'un ancien agent des services secrets français qui se confie à un journaliste. On arrive à en apprendre des vertes et des pas mûres au niveau des services secrets de notre pays. C'est censé dévoiler une face cachée d'un moment historique et sur le rôle méconnu des hommes de l'ombre. A noter que cela s'inspire d'une émission assez célèbre de radio.
J'ai beaucoup aimé la première histoire intitulée la chinoise. On ira de surprise en surprise jusqu'à la révélation finale assez étonnante. On ne s'ennuiera pas à cette lecture qui nous plonge dans la Chine de la révolution culturelle de Mao. Le second tome sur la baie des cochons vaut également le déplacement avec de grandes figues comme Kennedy ou Fidel Castro. L'histoire de Mata Hari est également assez passionnante. Bref, que du lourd dans cette collection.
Au niveau du dessin, je ne peux pas dire que j'ai aimé pour le premier tome mais c'est assez convenable dans l'ensemble. Les auteurs ne sont pas les mêmes dans les tomes suivants ce qui produit une hétérogénéité du style graphique. Un très bon point pour le récit consacré à Mata Hari dont la finesse du trait est assez élégante.
Au final, on pourra aisément se laisser tenter par ces rendez-vous avec Monsieur X.