- Informations sur l'album
- Renaud - Né sous le signe de l'Hexagone
- Renaud - Né sous le signe de l'Hexagone
- 3.33/5 (3 votes)
- Europe
- Biographie
- 482846
- Dicale, Bertrand
- Gaston
- Favantines, Marie
- 10/2023 (Parution le 25/10/2023)
- 09/2023
- non coté
- Delcourt
- Encrages
- Autre format
- 978-2-413-04257-0
- 312
- 22/09/2023 14:35:45 (maj 24/11/2023 17:55:41)
- Info édition : Format 205 x 265 mm. Noté Première édition.
- La chronique
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Par A. Perroud
C hanteur énervé ou énervant selon les sensibilités et maintenant très fatigué, Renaud reste un des artistes les plus aimé de ces quarante dernières années. Fils de son époque, il a su, avec ses chansons, cristalliser l’humeur de la France au sortir des Trente glorieuses et des années Mitterrand. Très engagé à gauche, il est également l’illustration des désillusions politiques et sociétales qui ont traversé et traversent toujours l’Hexagone. Mais, tout particulièrement pour une génération, il représente le pote idéal pour déconner, zoner et rigoler.
Bertrand Dicale fait partie de ce ceux qui ont grandi avec Gérard Lambert et Manu, c’est donc en fan qu’il se propose de raconter la vie de son idole. Biographie dans les règles de l’art, Renaud né sous le signe de l'Hexagone se montre complète, digne et remplie d’admiration. Pour autant, les zones d’ombre du personnage ne sont pas occultées. Contexte familial, jeunesse, le choc de Mai 68 et les débuts cahin-caha du côté du Café de la Gare, puis le succès et la gloire, avant différents passages à vide et autres crises existentielles exacerbées par l’anisette, toutes les facettes de Renaud sont passées au crible. Il en ressort un portrait plein, vivant et regorgeant d’anecdotes. Ces différentes étapes sont entrecoupées par des «fan zones» où l’auteur se met en scène et souligne le rôle crucial que le chanteur a eu dans sa propre existence. Ces interludes apportent un recul parlant et illustrent parfaitement l’influence qu’un artiste peut avoir sur la société.
Visuellement, le résultat est moins probant. Gaston fait ce qu’il peut, cependant l’ampleur du projet (trois cent pages) semble l’avoir obligé à parer au plus pressé. Découpage et mise en page basiques et répétitifs, protagonistes, certes reconnaissables, mais surtout très génériques, c’est un peu «service minimum». Heureusement, le trait reste très lisible et constant tout au long de l’ouvrage et ne donne pas l’impression d’avoir été (trop) expédié. L’information (et il y en a beaucoup) passe, c’est l’essentiel. Pour ce qui est du ressenti ou de la poésie, mieux vaut réécouter Putain de camion ou Le retour de la chetron sauvage.
Biopic classique et certainement un peu trop académique vu le sujet, Renaud né sous le signe de l'Hexagone remplit son rôle et ne devrait pas laisser indifférent tous ceux qui ont Mistral Gagnant, Morgane de toi ou Manhattan-Kaboul dans leur playlist.
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