Résumé: Témoin forcé des déchirements et déchéances dont le spectacle détruit trop tôt les rêves de l'enfance et les certitudes, Angie, à son tour, dérive... ...Père, toi l'éternel absent, me donneras-tu la force d'échapper à l'appel des eaux profondes... ...Dans ce chalet de vacances, délaissé depuis douze ans, tout au nord de la Californie, obtiendra-t-elle les réponses susceptibles de donner un sens nouveau à son existence ?
T
émoin forcé des déchirements et des déchéances dont le spectacle détruit trop tôt les rêves de l'enfance et les certitudes, Angie part à la dérive à son tour. Dans ce chalet de vacances, délaissé depuis douze ans, tout au nord de la Californie, obtiendra-t-elle les réponses susceptibles de donner un sens nouveau à son existence ?
Yves Swolfs se tourne depuis quelques années vers l'écriture de scénarios pour d'autres dessinateurs, en délaissant ce qui a fait le principal attrait de cet auteur : son graphisme si particulier et si réaliste. Même le dessin de Durango, sa série phare (west ?), a été confié à Girod, crime de lèse-majesté pour ses plus grand fans. Rémission est le premier récit psychologique et intimiste pour un habitué des westerns et autres séries tournées vers l'action.
Adroit mélange de drame, de traumatisme et de suspense, Rémission visite les plaines surpeuplées de riches traumatisés par l'échec familial, ceux-ci ne trouvant leur salut que grâce aux psychotropes et aux séances chez le psy. A croire que les couches sociales favorisées sont moins aguerries aux malheurs et aux difficultés et offrent de nombreuses possibilités d'histoire ! Si le récit est bien mené et savamment ponctué de digressions mystiques et fantastiques, il peine à se détacher des habituels psychodrames de la jet-set déjà maintes fois édités ou filmés. Le choix de l'Amérique, outre la fascination d'Yves Swolfs pour ce pays, ne se justifie pas et participe même à un certain discrédit de l'intrigue quand apparaît le chevalier servant : forme absurde de l'incarnation de l'ange protecteur qui n'est absolument pas ancrée dans l'imagerie de cette contrée trop jeune. L'Europe aurait été plus appropriée, plus crédible et plus attrayante.
Reste le graphisme de Brice Cossu, élégant et habilement mis en couleur par Stéphane Paitreau, pour attirer le lecteur et le contenter via un agréable voyage dans un univers œdipien assez conventionnel.
La preview
Les avis
cachou
Le 09/11/2008 à 14:40:50
Je m'étonne que personne n'ai laissé d'avis.
Une histoire comme sans doute pas mal de personnes ont du vivre.
N'empeche Swolfs a su bien la raconter et nous livrer içi une jeune fille retournant dans un chalet à la montagne, ou elle a vécue toute son enfance et se rapelle des souvenirs, plutots désagréables, mais qui vont l'aider à surmonter ses démons et ainsi recommancer une vie plus saine.