Résumé: Jasira, jeune diplômée parisienne d'épistémologie, se voit proposer un emploi pour un salaire incroyablement élevé, tandis qu'un carnet du XIIIe siècle est découvert à Londres. Ces deux éléments sans rapport conduisent pourtant à une même personne : un milliardaire extravagant qui dépense sa fortune dans l'acquisition d'artefacts ayant marqué l'histoire scientifique. Son but ? Révéler sa théorie révolutionnaire sur le génie humain.
L
ondres, XIIIème siècle. Un moine confie des écrits à l'un de ses pairs avant d’être arrêté par la milice. De nos jours, Jasira Malher, tout juste diplômée en Histoire des sciences, reçoit une proposition d’embauche de la fondation Kendall. Elle n’a jamais entendu parler de cet organisme, mais la rémunération offerte lui donne à réfléchir. Quelques jours plus tard, un homme lui remet une photographie d’une femme qu’elle ne connait pas. Son nom figure au dos du document et, après enquête sur le net, il s’avère qu’elle est décédée dans un accident de voiture deux ans plus tôt. Pour le compagnon de la scientifique, il s’agit clairement d’une tentative d’intimidation qui doit l’amener à refuser l’offre d’emploi mystérieuse. Pour Jazz, c’est un procédé abject d’un concurrent qui la pousse à rejoindre l’entreprise qui l’a contactée.
Le titre ne laisse aucune ambiguïté, Éric Corbeyran se lance dans l’ésotérisme en abordant la croyance en la réincarnation, non par l'angle religieux mais par celui de la science. Dans les mains de l’expérimenté scénariste, le sujet peut intriguer. Le problème est, qu’à l’issue de la lecture de ce tome d’introduction, la promesse est restée en l'état : cela pourrait intriguer. Certes, il faut bien installer le contexte, mais c’est long, bien trop long. La narration se construit sur une trame de thriller sauf que, pour le moment, il n’y a pas vraiment de tension. Les quelques événements qui pourraient la créer ont tout du pétard mouillé car ne s’inscrivant dans aucun enjeu perceptible. L''hypothétique découverte au sujet de l’évolution de la vie et l'ombre d'une pseudo menace ne suffisent pas à compenser l’absence de rythme, de points d’accroche et de charisme des protagonistes. Le dessin de Horne ne confère pas plus de chaleur au récit. Ses personnages, aux contours pourtant épais, sont trop lisses, et ce manque d’expressivité ressort bien trop souvent du fait de l’utilisation de fréquents plans rapprochés dont l’utilité n’est pas toujours évidente. La pose des fondations de cette nouvelle série est bien laborieuse.
Les avis
biggyjay
Le 09/07/2015 à 13:17:16
Bonne surprise de chez Delcourt. De très jolis dessins de Horne. Une belle ambiance et un suspense qui s'installe tranquillement. C'est album est le 1er d'une nouvelle série, donc nous n'avons pas les réponses aux questions posées au cours de la lecture, mais celle-ci est agréable et on s'attache aux personnages et à leur histoire. Vivement la suite !