Wolf, le loup perturbé par sa rencontre avec Scarlett, protège justement cette dernière dans les ruines d'Elnarand, gigantesque cité des loups, maîtres de la forêt durant un millénaire. A travers la jeune fille il revit avec nostalgie un amour perdu : Elveen. Mais son amour pour Scarlett est impossible. Malgré ses qualités il n'apparaît aux yeux de la belle que comme un loup ; l'homme ayant tellement intériorisé sa haine des loups comme "naturelle" qu'il est impossible de sortir de sa condition. Wolf en souffre, et il laisse sa nature reprendre le dessus, redevenir une bête sauvage par dépit, comme une ultime provocation pour montrer l'absurdité de la vie, de son étouffant cloisonnement entre des individus qui ne seraient pas nés au bon endroit.
Décidément, cette bande dessinée animalière nous parle de la différence entre les peuples, des haines et du racisme. Pas de morale, juste une manière de présenter des êtres dans leur incompréhension mutuelle. Il y a des bons et des moins bons partout, que l'on soit cochon, homme ou loup. Sans communication (inter-culturelle), pas de repos.
Fin du diptyque. Le suivant nous parlera du passé ; ou comment ce triste présent a été construit par de multiples souffrances et humiliations.
Christophe C.
Le 06/12/2003 à 23:23:53
Ce second album termine cette histoire en beauté. En effet l'histoire reste tout aussi passionnante que dans le premier tome mais les personnages sont plus développés. Mon personnage préféré est celui de Wolf qui à mon avis est le plus aboutit et le plus intéressant. C'est le personnage dont la pychologie est la plus poussée. On sent qu'il n'est pas vraiment mauvais et qu'il souhaite se débarrasser d'une étiquette qu'on lui a collé. Il en devient même attachant.
On se rend compte avec cet album que les "annimaux" ne sont pas toujours ceux qu'on croie. L'idée de départ était bien trouvée et on peut constater qu'elle a été bien développée.
J'ai bien aimé cet album et je ne regrette absolument pas mon achat.