Résumé: Ça y est, les frasques de Red Ketchup provoquent un branle-bas au FBI. Les têtes roulent et l’agent fou est désamorcé, mais quand le nouveau patron s’avère être un hurluberlu téléguidé par sa dulcinée conspirationniste, Red reprend du service. Lancé à la poursuite du Sasquatch de l’Orégon, de la taupe mutante du Maine et du trésor mythique des nains de jardin, il a pour mission ultime de retrouver le roi du rock’n’ roll, moins mort qu’on ne le pensait.
Dans une poursuite effrénée sur fond de motels miteux et de parcs à roulottes, au royaume de l’aluminium et des flamants roses, l’as reporter déchu Bill Bélisle est entraîné malgré lui sur la piste d’un Red Ketchup plus fou que jamais!
À
force d'user et d'abuser de méthodes non-orthodoxes, Red Ketchup se retrouve au placard accompagné par le directeur du FBI qu'il a entraîné dans sa chute. Heureusement (?), sa disgrâce ne va durer qu'un instant. En effet, le nouveau boss de la maison, lui-même pas très net dans sa tête, lui confie une série d'enquêtes incongrues basées sur les unes d'Amazing Facts, un tabloïd à sensation. Le sasquatch de l'Orégon, la taupe mutante du Maine et les voleurs de nains de jardin ont des soucis à se faire !
De leur Québec national, Pierre Fournier et Réal Godbout continue d'allumer leurs voisins du dessous dans Échec au King, septième tome des aventures de Red Ketchup. Mêlant la satire politique et l'humour le plus farfelu, l'album rassemble tous les éléments qui ont fait le succès de la série. Malheureusement, le mélange se révèle moins harmonieux qu'à l'habitude. Très très bavard et prenant comme cible des « victimes » caricaturales en premier lieu, le scénario peine à décoller. En effet, il est difficile et parfois cruel de rire de personnages pitoyables de leur propre chef. Malgré ce bémol, l'empilement des situations plus absurdes les unes que les autres et ce jusqu'au final rock'n'roll s'avère amusant et parfaitement orchestré.
Se faufilant comme il peut entre les interminables logorrhées de son compère, Godbout emballe les événements avec son efficacité habituelle. Sa néo-ligne claire - Theo van den Boogaard voire Jean-Claude Denis ne sont jamais loin – offre une lisibilité exemplaire tout en donnant aux pages un petit air rétro sympathique. Les couleurs toutes droites sorties de la palette hergéenne renforce encore plus cette sensation intemporelle.
Même si une certaine fatigue commence à se faire sentir, Échec au King devrait réjouir les amateurs d'antigel et de stimulants prohibés.