Info édition : Couverture avec vernis sélectif et titre embossé.
Résumé: Raowl ne fait pas dans la dentelle : il tranche, il découpe, il raccourcit, il décapite tout ce qui peut se mettre entre lui et le bisou d'une princesse. La première qu'il croise ne le trouve définitivement pas à son goût et s'en va avec quelqu'un d'autre. Lorsqu'il en sauve une seconde, il décide de ne pas la lâcher, d'autant qu'ils ont finalement plein de points communs ! Alors quand elle est kidnappée dans un château plein de cannibales, il ne va pas hésiter à plonger dans la gueule du loup !
Tebo réécrit les contes de fées avec un plaisir évident. En détournant les codes classiques du genre, il invente une bande dessinée truculente, pleine de tripes, de bons mots et de personnages hauts en couleur.
V
ous êtes une princesse en détresse ? Un dragon ou une sorcière vous séquestrent dans un donjon humide et chancelant ? N’attendez plus un éventuel prince charmant pendant cent ans ! Raowl est là. Prompt, efficace, mettant une attention toute spéciale pour exploser totalement ses ennemis, il est le sauveur qu’il vous faut. Avec Raowl, fin heureuse et énormément d’enfants sont garantis.
Après une incartade adulte (Les Fables avec des poils) et avant de « rebooter » Captain Biceps, Tebo présente Raowl, une série déconnante sur fond de conte traditionnel. De la baston à qui mieux-mieux, des frêles demoiselles au franc-parlé et une méchante façon boss de fin de niveau, le scénariste prend un malin plaisir à jouer sur les registres et le décalage permanent. Il réalise ainsi la synthèse parfaite de ses deux mentors de toujours : l’humour pince-sans-rire de Lewis Trondheim et la tendresse acidulée de Zep. D'ailleurs, certaines scènes ne dépareraient pas dans un album de Donjon, tandis que Titeuf et ses copains pointent derrière les costumes d’époque. Un peu influençable Tebo ? Oui, il ne peut le nier. Dans le même temps, le tempo endiablé, l’empilement de situations abracadabrantesques et l’ambiance on ne peut plus sympathique du récit démontrent qu’il a atteint, voire dépassé par moments, ses illustres collègues.
Titre jeunesse oblige, le trait se doit d’être lisible et facile d’accès. C’est le cas, mais le dessinateur va plus loin et, en parallèle des tribulations de ses héros, propose plusieurs grandes illustrations plus fouillées. Cette opposition de style ajoute une profondeur insoupçonnée à la narration. Résultat, mêlant aventures au premier degré, clins d’œil et références, La Belle et l’Affreux offre une lecture addictive et jouissive dans laquelle petits et grands peuvent partager les mêmes éclats de rire.
Sous des prémices très classiques, Raowl cache un trésor d’inventivité et d’énergie qui n’a pas à rougir face aux innombrables incarnations de Terra Amata.
La preview
Les avis
minot
Le 15/06/2020 à 22:37:38
Le dessin rigolo de Tebo s'accorde bien avec son humour "tarte à la crème" (et vice-versa). Je m'attendais à bien me marrer mais ça n'a pas du tout été le cas. L'ensemble est vraiment léger, répétitif et très vite lu. Bref, pas la BD du siècle pour moi, malgré deux ou trois idées sympa.
Cellophane
Le 19/09/2019 à 15:08:51
C’est rafraîchissant…
Un album qui n’hésite pas à aller jusqu’au bout, à être bien lourd, mais comme c’est volontaire et bien fait, ça en devient agréablement drôle.
Bon, certes, les dessins ont une petite tendance simpliste – ce qui fait que les pleines pages ne fonctionnent pas totalement, j’ai eu une petite impression de remplissage…
Le coup de Raowl qui se transforme en éternuant a un petit côté déjà vu, entre Shrek et Benoît Brisefer…
Mais l’ensemble reste sympathiquement distrayant.