Le 02/08/2022 à 11:28:59
LE DIEU MAMMOUTH : Toujours ce sens de la narration de Roger Lécureux. Il a créé avec RAHAN l'exemple parfait de la quête initiatique. Et quelle idée géniale que cela soit au travers du premier des hommes (enfin, un des premiers) ! "Le dieu mammouth" aborde ici les premiers cultes de l'homme avec justesse. les religions animistes (avec un dieu animal) furent parmi les premières de l'humanité. RAHAN saura s'y confronter et emporter l'admiration de ses adversaires. Les dessins et les couleurs (sont-elles de Chéret?) sont remarquables. Peut-être par moment un peu trop légers en finition et détails (page 153, case 5 / page 154, case 4), ils contiennent de formidables moments comme aux pages 156 (case 1) page 159 (case 5) et page 163 (cases 1, 2 et 3). Une bien belle aventure, qui clôt avec brio ce premier volume des aventures de RAHAN dont j'ai hâte de découvrir la suite !Le 02/08/2022 à 11:15:35
Un enchantement. Très belle expressivité des personnages. Une narration toute en simplicité qui nous précise les caractères des protagonistes en même temps qu'il nous laisse entrevoir de futures nombreuses possibilités d'histoires... André Chéret est aussi à l'aise pour dessiner les humains que les animaux (ah, les fameux Goraks !). On peut se demander, bien sur, si les auteurs nous relateront la cohabitation entre plusieurs types d'hominidés en ces temps anciens et comment ils s'y prendront mais à l'issue de ce premier numéro, c'est surtout le plaisir de retrouver un des héros qui a bercé ma jeunesse, RAHAN, dans les touts premiers pas de sa vie et ainsi de pouvoir me réattacher à lui et de mieux saisir ce qui fera sa force, sa personnalité...Le 09/07/2022 à 12:10:13
Rahan, lu par un trentenaire en 2022, qu'est ce que ça donne ? Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a très bien vieilli notre beau blond préhistorique . Le dessin est détaillé et n'a vraiment pas à rougir avec ce qui a pu se faire les décénnies suivantes . La coloration, elle, est assez simpliste mais distillent tout de même quelques nuances par-ci par-là . Côté scénario, on découvre les origines de ce petit "Rah-Hans" qui sont très rapidement tragiques . C'est cette mise en scène qui permettra de voir l'évolution de l'Humanité à travers les yeux d'un jeune homme curieux, avide de connaissances, partant à la découverte du monde avec un premier objectif : Découvrir la tannière du dieu soleil . Dans ses aventures, Rahan apprendra la cueillette, la chasse et la pêche . Puis vint la nage et le domptage, la confection et la construction . Son rapport aux hommes où ceux qu'ils appellent "ceux qui marchent debout" permettra d'apprendre la confiance, la trahison, la violence (comme tuer non plus pour se nourrir, mais pour faire souffrir), les croyances, l'amitié, le partage du savoir etc etc ... Tout cela écrit avec beaucoup de naïveté pour Rahan, et perçu avec humour par le lecteur . Conclusion : "Rahan" est une BD profondément humaniste . J'ai lu ces premières histoires avec un certain plaisir et un intérêt grandissant pour arriver finalement à une sensation de lassitude dû à la méthode employée pour narrer ces récits. Car s'il y a un défaut à relever, c'est dans la construction de chaque aventure qui suit systématiquement le même schéma : Nouveau lieu => Découverte => Problème => Solution => Morale . Alors peut-être ai-je enchainé trop d'histoires en une seule journée ? Puisque pour rappel il s'agissait d'histoires courtes publiées hebdomadairement/mensuellement . Dans tous les cas, je pense m'arrêter à cette première intégrale car je ne vois pas répéter 25 tomes (125-140 histoires) dont je connais d'ores et déjà le dénouement . C'est une lecture qui pourrait permettre à un plus jeune public de découvrir l'évolution de l'espèce humaine à travers un média divertissant , grâce à une multitude de petits histoires, plutôt que sur une encyclopédie ennuyeuse .Le 29/06/2021 à 10:06:21
Je n'avais jamais lu les 1ères aventures de Rahan. Je l'avais découvert à la fin des années 70, dans les rares PIF Gadget que j'ai pu lire pendant les vacances, et ça m'avait plu. Mais ma culture BD était plus journaux de Spirou et Tintin, mes parents ne m'achetaient pas PIF, alors une fois adulte, je n'ai pas cherché à acheter les albums ou intégrales parus. A 51 ans, je découvre cette intégrale, en commençant par le n°1, comme il se doit, et je suis surpris des débuts. Ce n'est pas aussi bien que dans mon souvenirs. Graphiquement, le dessinateur se cherche ; son style évolue, et s'il est solide, il n'a pas encore trouvé son Rahan. C'est pas mal (c'est même très dessiné, par rapport à bon nombre de dessinateurs actuels), mais pas encore au top. Ce sont surtout les scenarii qui cherchent le bon équilibre. Ce n'est pas encore passionnant, même si il y a des bonnes choses. Je découvre avec mes yeux d'adulte les valeurs humanistes de Rahan, qui me passaient au dessus quand je le lisais jeune. Il y a des énormités, comme de voir Rahan abattre un arbre avec son coutelas en une nuit (!!!!!!!!!), qui m'a fait beaucoup rire. Ou sa façon d'apprendre à nager en quelques minutes. Hasard total, j'ai lu il y a quelques semaines l'intégrale de "Tounga", série née bien avant "Rahan", sur le même thème, et qui a eu une trajectoire diamétralement opposée. Démarrée très fort, avec des dessins superbes à ses débuts, la série "Tounga" n'a cessé de péricliter et de copier le style Rahan sans l'égaler par la suite. Alors que "Rahan" a commencé moyennement et va prendre son envol par la suite. Cette première intégrale est donc à prendre pour ce qu'elle est ; un point de départ vers du mieux.Le 01/12/2020 à 14:15:08
Je viens de relire un Rahan. Cela ne m'était plus arrivé depuis mon adolescence ! J'avoue même avoir bien aimé les aventures de cet homme préhistorique qui se bat pour sa survie et qui n'hésite pas à défendre les bonnes causes à la manière d'un preux chevalier. Puis en grandissant, j'ai mis Rahan de côté en ne voyant finalement qu'un homme téméraire à la chevelure blonde l'Oréal, musclé de surcroît comme le fut jadis Arnold Schwartzenegger. Une oeuvre naïve et sans intelligence et remplie d'anachronisme. La honte me gagnait d'avoir un jour pu aimer cela. Il manquait un peu d'exotisme dans les relations. Et puis, cette relecture qui me réconcilie avec le passé. Cela ne me dérange pas que des jeunes puissent découvrir la bd au travers les aventures de Rahan. C'est nécessairement une étape à accomplir pour découvrir des oeuvres plus mâtures. Cependant, il y a des ingrédients dans Rahan qui sont à l'origine de ce qu'on peut aimer dans la bande dessinée. Le contenu est intéressant sur un monde disparu. De là à dire que "Rahan" me manque, je n'irai pas jusque là !Le 01/03/2019 à 14:32:40
Madeleine de Proust de la fin des années 60 ,je retrouve mon enfance,l'attente febrile,chaque semaine du magazine Pif et de son fameux gadjet,la découverte de bd telle que Corto Maltese;la jungle en folie;Teddy Ted;dr justice;Rahan et tant d'autre,machine à remonter le temps qui me ramène 50 ans en arrière. juste une petite information les éditions Soleil viennent de ressortir cette série 21 ans après celle ciBDGest 2014 - Tous droits réservés