Résumé: 1948, la France s'embourbe dans la guerre d'Indochine. Fréderic Daguet, jeune ingénieur du Chemin de fer Transindochinois, est chargé de conseiller la Légion Etrangère dans un projet un peu fou : réaliser un train blindé assurant ravitaillement et sécurité des troupes de part et d'autre du Vietnam, La Rafale !
Or Daguet, loin d'être militariste, va très vite être atteint par ce que certains appelleront le "Mal Jaune", une véritable passion pour un pays dont il aime jusqu'aux excès. Epris d'une prostituée parisienne aux relations politiques douteuses, Frédéric Daguet, aidé de ses camarades, finira par aller jusqu'au bout de ses sentiments pour une femme et pour un pays qui est devenu le sien...
Cette série est un brin ennuyeuse à la lecture de par sa narration assez vieille école et finalement très pesante. Le scénariste n’a pas évolué d’un pouce depuis son grand succès avec « les 7 vies de l’épervier » dans les années 80. Je constate qu’il ne s’est malheureusement pas renouvelé et a vécu sur son acquis. Le résultat est une bd historique sans saveur ayant pour cadre la guerre d’Indochine. Que dois-je en penser ? C’est dommage tout simplement car le sujet semblait passionnant.
Visiblement et cela semble être une constante, on se rend compte que les Viets ne se battaient pas à la loyale en utilisant femmes et enfants pour perpétrer d’odieux attentats pour la libération de leur pays sous un joug communiste. Les américains en sauront quelque chose après la défaite française. Bref, les Viets apparaissent comme des êtres particulièrement sournois et cruels. Est-ce bien la réalité ? En tous cas, cette série semble prendre clairement parti. Nous voilà prévenu !
En conclusion, une série sur une vision des bds à papa alors que l’époque exigerait plus de modernité dans l’approche en faisant preuve d’audace et d’originalité. Pour moi, il n’y a pas photo.
mome
Le 14/02/2012 à 23:32:25
Un bon début de triptyque.
Le sujet abordé est intéressant et abordé subtilement. L'époque est bien retracée avec des personnages qui sont encore marqués par le seconde guerre mondiale (nous sommes en 1948). A travers ce programme de train blindé, les auteurs nous proposent de suivre le destin d'un civil français, sans doute communiste mais en tout cas antimilitariste, qui va être contraint de travailler pour la Légion ainsi que celui d'une jeune indochinoise engagée dans la guerre contre la France.
Les personnages, alors que le sujet est plutôt délicat, ne sont pas manichéens. Le récit est bien mené, se sert parfaitement de la diversité des origines de la légion pour nous interroger sur les rapports humains, la conscience politique et l'ambigüité de la lutte armée : résistant ou terroriste?
Le dessin semi-réaliste est très classique mais pas désagréable et accompagne agréablement le récit.
Une approche intéressante d'un pan douloureux de notre histoire peut souvent évoqué.