Le 02/09/2020 à 19:18:27
Il y a eu les Sarkoboys mais également les Sarkogirls avec comme belle brochette la délicieuse Nadine Morano ou encore l’énigmatique et fashion victime Rachida Dati, icône de la diversité qui a atteint les sommets. Il faut dire qu’en règle générale, j’aime bien les bandes dessinées qui traitent des hommes ou femmes politiques car c’est toujours une critique à peine déguisée du pouvoir. Encore faut-il le faire de manière assez subtile sans tomber dans la caricature grossière. Pour une fois que la classe politique peut nous faire rire ! On va parler de celle qui se verrait bien dans le fauteuil de l’hôtel de ville de notre capitale si elle n’arrive pas en retard systématiquement à toutes les réunions auxquelles elle n’assiste pas. Bref, ce n’est pas rien car elle était quand même notre ancienne Garde des Sots. C’est une BD détente avec un côté assez satyrique qui entend pointer les outrances de la surmédiatisation de certaines personnalités politiques. J’attendais d’en apprendre un peu plus sur ce personnage assez arriviste et détestable mais on reste souvent sur notre faim. La construction m’a paru assez décousue même si le trait de crayon est assez dynamique. Dans l’ensemble, la lecture a plutôt été agréable. On va en effet entrer dans le monde douteux des tractations et de fausses alliances, des coups-bas et des magouilles de tous genres sans parler de l’hypocrisie ambiante. On suivra également un détective privé chargé par un commanditaire mystérieux de retrouver le père de sa fille. A noter que la fille en question a le visage de sa mère pour en faire une mini-Dati. L’achat de cette BD ne sera absolument pas indispensable. Les Parisiens pourront sans doute trouver un intérêt plus accru pour la lire avant de voter ou pas pour elle lors de la prochaine élection municipale par exemple. Il serait en effet indispensable de sauver Paris. Oui, c’est le cas de le dire. Moi, j’ai plutôt été dégouté par son côté opportuniste. Mais bon, ce n’est sans doute pas la seule politique dans pareil cas. Pour la petite histoire, l’intéressée a voulu faire interdire cette BD satirique qui portait atteinte à sa vie privée ainsi que celle de sa fille en réclamant également au passage 100.000€ de dommages et intérêts sans être vénale. On aurait pu penser que l’ancienne Ministre de la Justice avait fait une bonne appréciation juridique. Elle a été déboutée de sa demande au nom du droit à l’humour et à sa surexposition médiatique. Malheureusement, l’éditeur n’a pas survécu à ce scandale : on ne sait pas pourquoi.BDGest 2014 - Tous droits réservés