Info édition : L'auteur profite des nombreuses notes et anecdotes accumulées les années durant lesquelles il a été lui-même veilleur de nuit pour nous livrer, avec son trait acerbe et à fleur de peau, un récit autobiographique romancé et décalé. Le temps d'une nuit et de vingt-trois étages, Lénaïc Vilain nous brosse avec humour le portrait d'une profession et d'un univers bien peu connus.
Résumé: Que faire quand on est auteur de bande dessinée et qu’on est sans boulot ? Rechercher ardemment tous horizons. C’est ainsi que Lénaïc Vilain se présente à un entretien afin de postuler comme agent de sécurité dans un Grand Hôtel de Luxe. Et qu’il se retrouve, finalement bien malgré lui, à faire des rondes de nuit dans cet hôtel sur le bord du périphérique parisien. Son arrivée, sa formation, les premiers clients croisés à l’entrée, sa première ronde, ses premières angoisses, ces grands couloirs vides, il les décrit avec une grande justesse. Il ne pensait même pas terminer cette nuit, il a finalement arpenté cet hôtel pendant six ans.
C
réer, raconter des histoires, plonger au plus profond de soi pour exprimer ses pensées les plus secrètes, exister, faire de la BD ! Lénaïc Vilain a la chance de taquiner les muses avec ses crayons, c'est un conteur, un passeur... Il est aussi agent de sécurité dans un grand hôtel, il faut bien vivre.
Blog, collectifs, fanzines et magazines alternatifs (dont le Psikopat), Lénaïc Vilain (Christophe Colomb) connaît les hauts et les bas de la vie d'auteur en devenir. Dans RAS, il relate son expérience de gardien de nuit dans un établissement de luxe de la région parisienne. Six ans à passer inaperçu aux yeux de la clientèle, six ans à faire sa tournée de vérification étage par étage - il y en a vingt-trois -, mais surtout six ans d'anecdotes, de rencontres aussi furtives que déconcertantes et beaucoup de situations improbables.
Les péripéties du scénariste, sans être des plus originales, sont présentées avec pas mal de rythme et d'une manière efficace. Les gags sont souvent bien vus et les chutes bien amenées. Par contre, l'ensemble manque un peu de corps sur la longueur. Les nuits sont longues quand il ne se passe rien, le message passe bien. En fait, Vilain se concentre trop sur sa seule personne et laisse de côté les autres « acteurs » (collègues, clients, chefs) de ces tribulations nocturnes. Résultat, la narration ressemble à un petit voyage très personnel dont le lecteur se sent un peu exclu.
Témoignage amusant, RAS devrait intéresser les VRP en tournée et autres lecteurs en villégiature.