Résumé: Elga, jeune orpheline, vit dans un environnement pour le moins austère. Recueillie par un curé et sa bonne, au sein d’une campagne que l’on devine pauvre, elle fréquente un peu Fucsio, enfant turbulent qui travaille, déjà, dans la mine de cuivre. Le filon semble néanmoins sur le point de se tarir. Nous sommes en Italie au début du siècle passé, au tournant d’une époque, et l’on se raccroche, pour trouver l’espoir, à ce que l’on peut : aux contes dits au coin du feu, à la religion et aux superstitions. Elga, elle, est fascinée par cette femme-loup qui habite au fond des bois, femme adultère qui vit désormais seule et loin des regards.
Sous la tutelle des frères Grimm et de Marguerite Yourcenar, Marino Neri, à coups de pinceau plus suggestifs que descriptifs, réalise un tour de force tout en douceur : évoquer, par petites touches, la vie rude des campagnes au début du XXe siècle, où cultes religieux et rites païens se mélangent encore, tout en s’attachant à ces instants particuliers où une jeune fille voit son corps se transformer pour donner naissance à la femme qu’elle sera bientôt.
Un traitement tout en pudeur et plein d'austérité pour décrire cette Italie rurale du début du XXème siècle. On ressent bien la rudesse de ces vies pétries de ferveur religieuse. Le décalage et l'incompréhension des plus jeunes face au regard des adultes. Pourtant aucun écart n'est permis.