Le 20/07/2025 à 14:04:31
Mike Baron continue son histoire lié au japon et aux ninjas sur 2 épisodes dont un double. Erik Larsen est toujours efficace et l'encrage de Al Williamson permet des cases avec des visages plus réalistes ce qui est inhabituel avec ce dessinateur. Cet arc conclue aussi la saga Iris Green. Il utilise aussi les Maitres de l'ombre (Shadowmasters) qui sont apparus dans les premiers Punisher War Journal de Carl Potts. Ca peut ressembler à un procédé couramment employé chez Marvel ou DC, pourtant il me semble que les séries Punisher seront plus impactées. A un moment Mike Baron, Chuck Dixon ou même Steven Grant ou Dan Abnett glisseront d'une série à l'autre. Les intrigues se poursuivront donc d'un titre à l'autre sans même parler de crossover. Steven Grant et Mike Zeck revienne pour un Graphic Novel "Return to Big Nothing" qui permet de revenir sur le passé du personnage au Vietnam. On s'attarde ici sur la pratique des trafiquants de drogue qui utilisait les cadavres des soldats américains pour passer leur marchandise. On voit bien en comparaison que les Graphic Novels bénéficiaient de plus de temps et permettait aux dessinateurs de travailler leur décors. On revient à la série régulière où Mike Baron dénonce les contrats que l'armée américaine passe avec des entreprises privés peu scrupuleuses qui fournissent des équipements de bas de gamme au plus haut prix. Il permet de voir Russ Heath au dessin qui était connu pour ses histoires de guerres dans les années 50 pour EC Comics et pour DC dans la décennie suivante. Il livre un travail propre qui est un peu statique mais avec un soin apporté aux équipements militaires. Le récit est un peu exagéré aussi. Un autre Graphic Novel est au programme. Il est signé Mike Baron et Bill Reinhold. The Intruder parle d'un groupe paramilitaire anticommuniste et antidrogue mais qui fait lui même du traffic. Ce groupe me parait bien exagéré pour avoir un point de réalité (une base situé dans des rocheuses à la "James Bond") mais il permet à Reinhold de donner de sacrés décors dans des double-page spectaculaire. Le soin apportés aux avions est aussi à noter. Cette histoire introduire le fait que Frank Castle est voulu devenir prêtre en intégrant un séminaire avant de devenir militaire. Cela reviendra particulièrement dans les Punisher War Journal de Car Potts. Un court back-up de Classic Punisher dessiné par Mike Vosburg dans sa période Howard Chaykin livre un point sur les pertes familiales. Mike Baron arrive ensuite à livrer un récit en deux parties reliés à Acts of Vengeance le crossover en cours chez Marvel où les grands Vilains échangent leurs ennemis. Frank se retrouve confronté à Fatalis ou aux Fatalis puisque Kristoff est à l'époque sur le trône de Latverie. Le scénariste arrive habilement à faire durer son récit et à le conclure. Bill Reinhold devient le dessinateur régulier de la série. Je ne comprends pas qu'il est aussi peu fourni tant il livre un travail sérieux et régulier. On le reverra souvent comme encreur par exemple de JP Leon sur Earth X. Je reste surpris qu'on ne les pas plus revu. Ce n'est pas un grand dessinateur qui aurait été trés populaire (quoique..) mais dans la catégorie des bons artisans qui font bien le job comme pouvait l'être Sal Buscema et comme j'y place Mark Bagley, Steven Butler, Keith Pollard, Rick Buckler, il est devant beaucoup. Entre lui et Bagley, je le trouve bien meilleur. Le duo nous lance ensuite sur la piste d'un serial Killer avec un twist dégueulasse et le moyen de ressortir la foi de Frank Castle qui trouve une piste par la confession. On finit sur une histoire en deux parties de notre équipe créative sur des motards dealer. Une histoire efficace mais avec peut-être plus de facilité scénaristique que d'habitude. On continue donc à explorer pas mal de territoires criminels. Cependant, on n'a affaire à des histoires qui semblent moins réalistes. Evidemment celles liés à Acts of Vengeance sont prises dans l'univers Marvel mais même pour les autres on voit un peu plus des choses qui semblent impossible dans la réalité ou avec des coïncidences plus marquantes. Ceci dit on reste dans une série solide qui continue de sonder les crimes quels qu'ils soient y compris celles d'entreprises privés vers l'armée. La partie graphique est solide et couvre plusieurs style entre le coté parfois cartoony de Larsen et les plus réalistes Reinhold ou Heath. Enfin, les deux Graphic Novels proposent des planches bien au-dessus de ce qui était alors la moyenne dans les séries continues. Je conseille donc cette intégrale!BDGest 2014 - Tous droits réservés