Résumé: Li-Zhen mène une vie simple dans son archipel. Celle que tout le monde appelle Lizzy veille sur son grand-père et leurs chèvres, entretient des sentiments pour une jeune fille qui travaille sur le bac et évite le plus possible le brouillard et les monstres qui s'y cachent. Son existence bascule le jour où elle vole une poignée de pièces dans un puits sacré. Le puits exige alors d'être remboursé, non pas argent, mais en souhaits... S'en suit alors une quête qui amèneront la jeune fille à affronter des puissances magiques autant que des souvenirs enfouis...
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orsqu’ils sont arrivés sur Shui Jing, les ancêtres y avaient trouvé un archipel accueillant et abritant une vaste source d’eau potable. Ils y connurent la prospérité. Jusqu’à ce jour où une armée de monstres fit son apparition tandis qu’un épais brouillard s’installait. Des décennies plus tard, la brume est toujours présente. Sur l’une des îles vit Lizzy, fille d’une sorcière et d’un bûcheron, et son grand-père Ah-Gong. Alors qu’elle vient de passer la journée au marché où elle a dépensé le peu d’argent durement gagné, Lizzy se retrouve sans le sou pour payer le capitaine du bac afin de rentrer chez elle. Sans réfléchir, elle vole alors trois pièces dans un puits sacré. Mais rapidement, les esprits du puits demandent réparation. Pour ne pas être maudite, la jeune fille va devoir réparer sa faute et exaucer elle-même les trois vœux associés aux monnaies dérobées. La voici partie pour l’aventure, accompagnée de Ferdinand, son fidèle bouc.
En créant le label Combo (abréviation de combinaison), les éditions Dargaud ont souhaité donner leur place à des récits marqués par un mélange de genres divers et une certaine synergie entre des influences variées. Le puits entre parfaitement dans cette ligne éditoriale en proposant une histoire à mi-chemin entre la fantasy et la quête d’identité, le tout servi par un dessin amalgamant manga et comics. La recette est plutôt attirante et la lecture s’amorce de manière assez agréable par l’explication du statu quo de départ. Mais une forme de déception s’installe rapidement. Si le scénario de Jake Wyatt n’est pas déplaisant, il ne se distingue pas par son originalité ni autres éléments de surprise. Assez convenu et linéaire, il entrouvre la porte à quelques réflexions sans, malheureusement, s’en saisir. Le même sentiment mitigé s’impose s’agissant des planches de Felicia Choo. Le trait simple mais efficace de l’autrice aurait pu faire mouche s’il n’avait souffert d’un certain manque de régularité. Se côtoient ainsi certaines cases fouillées, reflétant un grand soin, et quelques choix curieux de proportion ou de posture, des visages parfois trop peu expressifs. Dommage.
Bâti à partir de bonnes intentions, Le puits s’avère décevant dans sa réalisation mais demeure, malgré tout, une lecture plaisante.