Résumé: C'est chaud, non, d'essayer d'être écolo quand il y a Netflix et MacDo ? Arrêter la fast-fashion, l'avion, les déchets, la viande, sans culpabiliser, angoisser, ni s'ajouter trop de pression sur les épaules, c'est un défi que Maïté Robert relève au quotidien, avec plus ou moins de succès... Une démarche qu'elle raconte avec beaucoup d'autodérision et de finesse dans Procrastination écologique. Un album savoureux dans lequel tous ceux qui sont en « transition écologique » se reconnaîtront.
M
aïté Robert, Parisienne juste trentenaire (vraiment à peine) et quasiment bobo (en plein dedans, mais sans le budget) vous accueille dans son petit monde. Un amoureux, un chat, une poignée d’ami.e.s et, un peu plus loin, des parents à la campagne. Cela fait maintenant près de dix ans que la jeune femme a connu un éveil environnemental. La planète va mal, la pollution atteint des records et la surconsommation effrénée va finir par l’étouffer si la tendance continue. Quelle angoisse ! Comment peut agir le simple citoyen pour face à ce défi ? La première leçon, arrêter de tout remettre à demain et accepter de changer une ou plusieurs éléments de sa routine quotidienne. Les petits ruisseaux font les grosses rivières, à chacun d’entre nous de faire en sorte qu’aucun bout de plastique ne souille leurs eaux.
Positive attitude, autodérision et optimisme (dans la majorité des cas) guident Procrastination écologique, recueil de chroniques dessinées parues dans Matin !, la revue numérique des éditions Dargaud. Sous la forme d’un cheminement personnel, l’autrice propose des trucs et des astuces afin d’être plus vert.e dans le cadre d’une vie urbaine, connectée et constamment assaillie par les tentations et la pression sociale des agences de marketing.
Oui, il est possible d’être très drôle en parlant d’environnement et, non, ce n’est pas difficile d’être un peu plus vert (ou verdâtre chez les moins motivés/délurés). Rien que pour ce constat, Procrastination écologique est une lecture intéressante et louable.