Info édition : Mention "/001" après l'ISBN en page de garde. Prix 2023 du Jury œcuménique de la bande dessinée.
Résumé: Chronique poétique d’une petite tokyoïte.
Sakura, 8 ans vit à Tokyo. Depuis le décès accidentel de sa maman quelques années auparavant, la fillette n’arrive pas à surmonter son chagrin. Obligé de s’absenter quelques semaines pour raisons professionnelles, son papa, français d’origine, décide de la confier à sa grand-mère japonaise. Mais les premiers moments avec cette aïeule vivant de façon traditionnelle au rythme de la nature, plongent l’enfant dans un désarroi encore plus grand ! Pourtant, contre toute attente, ce séjour va profondément transformer Sakura… Le temps d’un printemps auprès de Masumi, aussi douce que joyeuse, la fillette découvrira en elle des ressources insoupçonnées, lui permettant de dépasser le drame, et de s’ouvrir de nouveau à la vie. Cette résurrection passera par l’éveil de ses sens et la découverte de plaisirs simples : la pêche aux coquillages, la saveur des dorayakis, la sensation du sable chaud, le chant des roseaux, les senteurs du jardin, l’air de la mer, les rencontres avec les villageois ou encore la compagnie affectueuse d’un chat l’aideront à passer le cap de la résilience…
Émouvant et sensible, ce roman graphique d’une immense poésie nous invite à revenir à l’essentiel pour trouver l’authenticité. À travers le parcours de Sakura, le lecteur effleure le raffinement japonais et la richesse de la culture asiatique. Certainement un des plus beaux albums de Marie Jaffredo, empreint de sagesse où le choix de l’aquarelle contribue pleinement à l’harmonie générale.
S
akura, huit ans, vit à Tokyo et cela fait trois ans que sa mère est décédée. Ce printemps, une fois n’est pas coutume, elle va passer quelques jours auprès de mamie Masumi, à la campagne ! L’occasion pour elle de renouer avec sa grand-mère et un monde de senteurs et de kamis dont elle ne soupçonne même pas l’existence et d'atténuer, peut-être, sa peine.
La mort est dans l’ordre des choses mais reste une épreuve qui oblige à aller au-delà de la douleur qui submerge et de la solitude (ou de l’abandon) qui étreint. Cependant, lorsque que vous avez à peine dix ans que comprendre à tout cela ? Marie Jaffredo s’est posé cette question à travers l’histoire de Sakura.
Prenant le parti de la simplicité et de la douceur tant dans son dessin que dans son scénario, l’autrice s’essaye à une réponse par le truchement d'Obaa qui cultive une douceur de vivre pleine de sérénité malgré la mort de sa fille et de son mari. Les joies simples de la pêche, une promenade sur Hayai, le chant du vent dans les herbes hautes, la visite à une amie, une banale séance de jardinage, l’attention aux petits rien du quotidien, autant de choses qui peuvent paraître superflues et incongrues pour un Tokyoïte pressé autant que stressé, mais qui pour une gamine désorientée deviennent autant de repères qui donne un nouveau sens au vide laissé par une mère à jamais partie.
S’adressant plus à un jeune public avec Le Printemps de Sakura, mais pas seulement, Marie Jaffredo - en habituée des récits intimistes - livre ici un bien joli roman graphique chargé de bienveillance, de tendresse et... d’amour !
La preview
Les avis
phacide
Le 17/04/2024 à 03:33:25
Quoi de plus dur pour une petite fille que la mort d'une mère? Sakura doit aller chez sa grand-mère Japonaise qu'elle ne connait pas, dans un petit village typique. Elle appréhende ce séjour dans l'inconnu. Une ambiance très feutrée dans la culture japonaise avec un dessin et des couleurs tout en douceur. un incontournable pour petit et grand.