D
ans la vie, c’est Gabi. Sur le ring, c’est Princesse Suplex. Deux noms différents mais aussi deux comportements antinomiques. Réservée et timide au bureau, hésitante dans son parcours amoureux, la jeune catcheuse est une vrai furie quand il s’agit d’asséner, pour de faux, coups de poing ou autre « drop-kick » à sa rivale de toujours, Laura alias Jungle Laura. L’amitié qui les unit laisse place alors à un combat sans merci et leur existence, monotone et sans saveur, se transforme, l’espace de quelques minutes, en affrontement héroïque face à un public en délire.
Princesse Suplex peut faire penser à un travail d’étudiant clôturant une année scolaire bien remplie ou, de façon plus positive, à un book qui met en avant l’étendue des possibilités de l’auteure. Ce petit format des toutes nouvelles éditions Manolosanctis ne propose certes pas un scénario des plus fouillés, même si on peut s’amuser quelques instants sur le rapprochement symbolique entre combat de catch et lutte quotidienne. Il permet néanmoins la découverte de quelques planches joliment dessinées dont le trait en noir et blanc, très dynamique, fait la part belle aux mouvements dans les scènes de corps-à-corps.
À lire, en attendant une œuvre plus consistante et surtout plus ambitieuse.