Résumé: Quand on est une belle et jeune princesse, enfermée dans son château, il n'est pas vraiment évident de rencontrer son prince charmant.
Il convient donc de meubler l'interminable attente qui précède cet événement tant espéré. Et à part regarder à la fenêtre, il n'y a vraiment pas grand-chose à faire... La cuisine ? Le ménage ? Les devoirs ? C'est pour les gens communs, toutes ces horribles choses !
Princesse libellule attend donc impatiemment qu'un prince compétent fasse son boulot... Mais voilà que sa vie tourne au cauchemar : en face de sa fenêtre, une horrible princesse brune vient construire sous son nez une tour aussi haute et aussi belle que la sienne.
Voilà notre pauvre enfant soumise à deux incertitudes : la venue du prince charmant... et sa préférence ! La vie de princesse est vraiment trop dure...
P
our trouver un prince, Libellule a été jusqu’à publier une annonce dans L’écho des châteaux. Elle ne s’attendait sûrement pas à ce que son encart donne une idée malicieuse à une autre damoiselle attendant qu’un vaillant bellâtre en armure vienne ravir son cœur. C’est ainsi qu’un jour, elle a la désagréable surprise de voir Rivale faire édifier une tour juste devant la sienne. La guerre des princesses est ouverte.
Jalousies, mesquineries, basses vengeances et crises d’autorité sont au programme de ce deuxième épisode de Princesse Libelulle qui s’inscrit dans la même veine humoristique et teintée de fraîcheur que le tome précédent. Alexandre Arlène mène rondement un récit qui crépite sous les feux des hostilités entre les deux candidates au grand amour. Il les fait volontairement plus ridicules que méchantes, invitant judicieusement à réfléchir sur la vanité de leurs chamailleries. Par ailleurs, il force le trait encore le trait chez sa rousse héroïne, la montrant particulièrement tyrannique et faisant entrevoir les nuisances d’un tel comportement. La leçon s’avère plutôt réussie, d’autant plus que le scénariste ajoute quelques éléments assez piquants qui viennent agréablement relever la sauce. Le dessin expressif et la colorisation vive de Stéphanie Bellat portent joyeusement le récit, multipliant clins d’œil et références et assurant, par un découpage aéré, une grande aisance de lecture.
Un album au ton enjoué qui se lit sans faim et qui devrait plaire au public jeunesse.