Le 10/11/2025 à 17:25:20
Beaucoup de BD tente l’autobiographie directe d’une illustre personne. Beaucoup s’y casse les dents. Certains tentent de parler d’une personnalité par le biais d’une thématique précise. Je préfère, à n’en pas douter, cette méthode là car je crois que l’art de la BD est fait pour ça : raconter la petite histoire dans la grande. Ici, On raconte Primo Levi et Auschwitz durant un moment (précieux) que l’auteur de « Si c’est un homme » affectionnait particulièrement : son témoignage dans les salles de classe. Et, s’il y a deux ou trois moments trop appuyés à mon gout, le reste est superbe. Les dessins sont d’une ambiance âpre. L’auteur maitrise le noir et blanc et dévoile l’innommable avec brio. L’histoire raconte les camps de concentration avec terreur. Il raconte surtout un écrivain qui, malgré l’enfer, est demeuré un humaniste avec ses doutes et ses combats. D’ailleurs, on ressent à la lecture la résonnance quasi symbiotique du scénaristique pour l’auteur de « La trêve ». Bien sûr que cette BD doit lu et relu par notre génération et celle qui vient. Pour toujours se souvenir, pour toujours avoir la certitude que l’humanité peut être le pire de l’horreur.Le 30/08/2020 à 13:21:17
Primo Levi a été rendu célèbre par son livre Si c'est un homme dans lequel il relate son emprisonnement au cours de l'année 1944 dans le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz. Son œuvre est communément interprétée comme une puissante affirmation de la vie face à des puissances violentes et guerrières organisées. La célèbre chanteuse populaire Mylène Farmer lui a rendu hommage dans sa chanson Souviens-toi . Souviens-toi que l'on peut tout donner. Souviens-toi que l'on peut tout briser. Et si c'est un Homme... Si c'est un Homme. Lui parler d'amour à volonté. D'amour à volonté. Les paroles résonnent encore à la lecture de cet ouvrage. Le passage à Auschwitz a été plutôt éprouvant. La difficulté était de faire comprendre l'horreur des camps à des enfants dans une classe d'école qui n'ont jamais connu la guerre et qui sont dans le confort. Ce témoignage demeure intemporel car comme il le dit à la fin, la guerre est éternelle et cela recommencera un jour ou l'autre. Cela commence par la construction d'un mur ou d'une révolution et qui sait où cela nous mènera... Je pense que nous avons là depuis Maus, une des meilleures bande dessinée sur le sujet grâce pas au seulement au message porté mais à sa grande subtilité et sa délicatesse. Comme dit, les survivants de l'horreur sont de moins en moins nombreux. Il ne restera bientôt plus de rescapés pour porter le poids de l'histoire. Cela risque de disparaître progressivement au point de tout oublier ou de remettre en cause.Le 17/09/2018 à 23:06:19
Primi Levi rencontre des élèves d'une école primaire de Turin qu'il a lui même fréquenté. Il leur décrit l'Holocauste et sa survie à Auschwitz. Recueil très émouvant. Les dessins d'Alessandro Ranghiasci en noir et blanc aux traits presque naïfs collent parfaitement aux propos. Les éclairages du scénariste Matteo Mastragostino à fin de l'ouvrage sont très intéressants.BDGest 2014 - Tous droits réservés