Le 24/06/2025 à 07:33:08
C'est difficile pour un enfant de survivre dans un monde apocalyptique vraiment cauchemardesque. Tout est régit par la violence et il faut sortir de la misère pour trouver de quoi se nourrir au quotidien. Certes, il essaye d'être chasseur mais il peut devenir également la proie de plus gros prédateurs. Cela rappelle évidemment la référence du genre à savoir « Mad Max » mais tout en allant plus loin dans l'exploration. Il faut savoir que l'auteur Ben Stenbeck a souvent collaboré avec Mike Mignola (« Hellboy ») dans le domaine du comics des super-héros. Il signe là sa première œuvre en tant qu'auteur complet. J'ai bien aimé le trait épuré qui me semble parfaitement maîtrisé notamment dans les décors assez soignés. Je trouve que c'est la colorisation qui apporte une vraie plus-value également. C'est de la bonne réalisation pour un comics qu'on sent de qualité. Au niveau du récit, il est d'une très grande efficacité qui donne envie de poursuivre l'aventure pour explorer cet univers âpre et difficile. On ne s'ennuie pas à la lecture marquée par plusieurs péripéties et des créatures assez étranges. Certes, cela sera assez sanguinolent et c'est pour un public averti.Le 23/10/2024 à 07:36:59
Histoire originale d'un monde où l'être humain n'est plus que l'ombre de lui-même ! Des intelligences artificielles puissantes, des cannibales, un robot devenu fou, tout est réuni pour faire de ce one-shot un récit de SF qui sort de l'ordinaire !Le 19/10/2024 à 11:08:02
Parmi la masse de comics publiés je dois dire que Delcourt déniche très fréquemment de petites pépites, comme ce magnifique Kroma paru l’an dernier. Également publié par Image comics, cette fois c’est un disciple de Mike « Hellboy » Mignola qui publie son premier indé, à la fois très prenant et déstabilisant par sa crudité. Car ce Poussière d’os est d’un nihilisme violent rarement vu depuis le survival espagnol Solo! A cheval entre le superbe Renaissance de Duval et Emem et la série d’Oscar Martin, la création de Ben Stenbeck parcourt des terres désolées où un jeune humain semble doté de capacités guerrières, d’une envie de vivre et d’une praticité qui lui permettent de résister à la force brute des cannibales qu’est devenue l’humanité. Sans nom, sans parole (l’album se lit d’ailleurs très vite du fait de la quasi absence de textes), cet inconnu attirera l’attention d’un des deux êtres qui ouvrent l’aventure: lumineux, d’un aspect semi-robotique évolué, on ne sais pas s’il s’agit d’aliens venus visiter la Terre ou d’androïdes/cyborges extrêmement sophistiqués. L’auteur nous confronte ainsi à un schéma classique d’une archéologie d’une Terre morte par une entité supérieure, en jouant sur un contraste graphique appuyé. L’élégance du trait permet de résister à l’ignominie de ce que sont devenus les hommes. Progressivement, malgré le format one-shot et l’ambition toute mesurée du projet-concept, Stenbeck instille des éléments de background, comme cette créature mécanique que l’on comprend être l’aboutissement aberrant d’une IA, continuant de déblatérer les lignes de son code de propriété des siècles après la Chute. Construit comme une fuite de l’enfant sans but autre que la survie, le scénario voit nos être supérieurs et a priori invincibles tourner autour de cette lutte naturelle. Avec une base sèche, primale, l’auteur apporte suffisamment d’aspect SF élégant pour sortir son projet du seul plaisir post-apo. Graphiquement c’est extrêmement fluide mais aussi extrêmement gore. Âmes sensibles s’abstenir, ce monde est mort, organique, vulgaire et sanglant. Les hommes ne sont que de la viande sur pattes et les belles planches rehaussées par le toujours brillant Dave Stewart ne détournent pas le regard pour montrer toute l’étendue de la souffrance possible… Sans espoir (ou presque…), Poussière d’os s’avère une belle lecture pleine d’énergie, d’action et capable d’entrainer son lecteur sur une trame simple mais rudement efficace. Jusqu’à une conclusion surprenante mais qui instille tout de même quelques goutes d’avenir prométhéen pour notre pauvre engeance. Lire sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/10/12/poussiere-dos/Le 15/10/2024 à 14:55:09
Un récit post apocalyptique violent et sans concession. Très efficace et particulièrement prenant, seul un petit sentiment d’inachevé m'interdit la note maximale. A lire absolument si vous aimez ce registre.BDGest 2014 - Tous droits réservés