Proposition de titre :
Le portrait ovale ou comment anéantir une nouvelle de Poe en 2 étapes.
Etape 1 : Un dessin laborieux.
Disons-le tout net : même si tout le monde n'apprécie pas, Bilal est un grand dessinateur. Il est donc logique en soi que des dessinateurs s'inspirent de son travail pour affiner leur propre style et parvenir ainsi à une forme d'indépendance. Pascal Somon n'est pas de ceux-là. Nous avons en face de nous un dessinateur tellement accaparé par ses traits éparses de pastel blanc sensés donner une note nonchalante MAIS artistique à l'ensemble, qu'il en oublie ses proportions, perspectives et mises en scène. Le résultat est mauvais. Je vous invite à le constater par vous même sur la planche de preview...
Etape 2 : Un dessin inutile.
Un bon écrivain n'a pas besoin de support visuel pour donner à son oeuvre un goût de réel, d'authenticité, ou même pour situer l'action. Tout cela est compris dans sa plume.
Ainsi pour un dessinateur qui choisit d'illustrer un texte, il faut, soit apporter de nouveaux éléments de compréhension (Tardi avec les romans de Céline), soit orienter le lecteur vers une autre interprétation (Sfar chez Bréal). Rien de tout cela ici. Les dessins ne sont là que pour combler les blancs. On passe d'ailleurs rapidement les dessins pour ne s'attarder que sur le texte, largement suffisant.
Ajoutez à cela la préface trompe-lecteur et vous aurez un chef-d'oeuvre d'inutilité.