Résumé: Los Angeles, août 1934. Jim Jewsky, cinéaste prometteur de la Paramount tombé en disgrâce, a décidé de se reconvertir dans un autre cinéma : le porno. Mettant en scène les ébats de sosies des grandes stars de l'époque comme Mae West ou Gary Cooper, il flirte avec un genre autour duquel gravitent les pires individus que peut compter la cité des anges : mafieux, proxénètes, flics véreux ou politiciens corrompus. En réalisant des films pour le plus dangereux d'entre eux, le grand parrain Baldoni, Jim va se retrouver pris dans un terrible engrenage. Il va découvrir qu'Hollywood est un monde où chaque pellicule peut devenir une arme...Noël Simsolo, grand spécialiste du 7e art, nous plonge dans les coulisses aussi glauques que fascinantes du cinéma pornographique dans les années 1930 à Hollywood. Il en produit un redoutable récit noir de gangsters où l'on y croise aussi de véritables personnalités du cinéma de l'époque (Marlène Dietrich, Josef Von Sternberg ou Erich Von Stroheim), le tout transcendé par la ligne claire et les cadrages cinématographiques d'un Dominique Hé très inspiré. Pour conclure ce diptyque, le tome 2 de Pornhollywood paraitra dès mars 2016 !
À
Hollywood, les arrière-cours des Majors ne sont pas forcément des plus reluisantes et les étoiles de la cité des Anges cachent toujours une part d’ombre que certains sont prompts à exploiter.
Avec Pornhollywood, Noël Simsolo initie le lecteur au Los Angeles des années trente, celui de la naissance du cinéma parlant, celui qui peine à sortir de la crise qui vient d’ébranler le pays. Malgré le Hays Office qui codifie le contenu des films afin qu’aucun ne puisse abaisser les principes moraux de ses spectateurs ou susciter la sympathie du public pour le crime, le méfait, le mal ou le péché…, la rigueur économique oblige les studios cinématographiques à miser sur le sexe (Baby face – 1933) et les films de gangsters (Scarface – 1932) pour renflouer leurs caisses. Nécessité fait loi et il faut bien faire vivre tout le petit monde qui gravite autour des comètes d’un jour. Sortant de la prohibition, la Mafia cherche aussi un second souffle et le miroir aux alouettes hollywoodien est un business juteux pour qui connaît l’usage de l’intimidation et de la compromission. Loin des stars comme Marlène Dietrich ou Clark Gables, et à travers le destin de Jim Jewsky - réalisateur prometteur réduit à tourner des films pornographiques pour un parrain local - Noël Simsolo propose une autre vision du rêve hollywoodien, allant en cela beaucoup plus loin que n’a pu le faire Jérôme Félix dans Une vie à écrire . Entre un homme de main psychotique, un flic véreux, un caïd mégalomane, une héritière nymphomane et un cinéaste désabusé, sans parler d’une kyrielle de seconds rôles, Noël Simsolo dresse un portrait sans concession ni fausse pudeur des mœurs de la Côte Ouest de l’Entre-deux-guerres tout en amorçant une réflexion sur la fin du Muet et l’ambiguïté des relations qu’entretenaient l’industrie cinématographique et la pègre.
Sur un registre aussi sombre, Dominique Hé déploie une ligne claire qui colle à l’époque, mais qui pâtit d’une mise en couleurs sans relief ni nuance ; et malgré ses efforts, il ne parvient pas à faire oublier la surenchère dans le scabreux et le violent d'un récit qui tarde à annoncer la direction à prendre. Reste à savoir ce qu’il en sera lors du clap de fin prévu pour mars 2016 !
La preview
Les avis
6350frederic
Le 22/10/2022 à 07:14:13
Je suis mitigé , si les dessins sont parfaits et retracent parfaitement l'ambiance , je suis moins enthousiaste pour le scenario . Si c'est évident que les personnages sont tous + ou - méchants , il faut se rendre à l’évidence on parle pas d'un milieu de Bisounours car c’était une période très compliquée , on a c'est vrai pas de tendresse pour tout c'est personnages , pas sublime mais à lire quand même pour la connaissance de ces années
yannzeman
Le 28/03/2016 à 23:53:55
L'exemple même de la mauvaise BD racoleuse et sans âme.
La vulgarité inonde cet album, les personnages sont tous affreux, sales et méchants/cons.
Ce polar n'a pas beaucoup d'ambition, et on ne s'attache à aucun personnage ; quand ils meurent, on passe aux suivants, et on arrive à la fin de cet album en se posant la question de savoir comment un éditeur digne de ce nom a pu accepter un tel projet...
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