Résumé: C'est la lune des Grosses Baies Noires et Popotka et ses amis sont fous de joie à l'idée de combattre les bisons. L'objectif est de récupérer de la viande pour le campement. Gnuska, une nouvelle fois imprudent, se retrouve face à un énorme bison mâle, furieux car blessé d'une flèche. Alerté par les cris de détresse de son ami, Popotka vole à son secours.
C
’est la lune des Grosses Baies Noires dans le campement d’été des sioux et les jeunes garçons sont bien agités. C’est que, chaque jour, les chasseurs partent à la recherche des troupeaux de bisons et lorsqu’ils les auront trouvés, ce sera la grande chasse de l’année. Aussi, lorsque le moment tant attendu survient, tous se rendent sur les lieux pour organiser le ramassage, tous sauf Gnuska qui se réveille seul au milieu du campement déserté.
Popotka et ses copains sont de jeunes sioux de la tribu des Hunkpapa. Et comme tous les gamins de leur âge, ils sont espiègles, avides d’aventure et ils admirent les grands chasseurs de la tribu. Loin des clichés véhiculés par les westerns de notre enfance, David Chauvel et Fred Simon relatent les aventures simples d’une petite poignée d’indiens. Et c’est grâce à un savant dosage de vie quotidienne et de légendes indiennes contées par les anciens (comme celles d’Iktomi, l’homme-araignée), que les auteurs réussissent leur pari : susciter de nouveau l’intérêt pour une population maintes fois décrite et délivrer une morale légère loin de la solennité habituelle, le tout avec un graphisme agréable. Cette tribu, proche de la nature et dont les membres semblent tout connaître des animaux qu’ils côtoient (on pense bien sûr à Danse avec les loups), semble mener une vie bien idyllique (on en vient à se dire que « vous savez qui » n’a pas encore débarqué sur ce continent). De plus les jeunes sioux se tirent toujours des situations calamiteuses dans lesquelles ils se sont fourrés. Malgré cela, les intrigues sont divertissantes, comiques et très abordables, même aux plus jeunes.
Popotka le petit sioux permet de découvrir une autre facette de la collaboration Chauvel/Simon (Rails, Le poisson-clown) et affiche une fois de plus la richesse de la collection Delcourt Jeunesse.