Info édition : ° Avec jaquette illustrée ° Pas de DL mais d/2011/0086/313 ° Sens de lecture japonais ° 8 pages couleurs en début de tome
Résumé: Dans le monde futuriste imaginé par Osamu Tezuka, où les robots vivent aux côtés des humains et comme des humains, une série de crimes mystérieux s'enchaîne. Des robots et des chercheurs renommés sont assassinés dans des circonstances étranges liées à des phénomènes naturels – feu de forêt, tornade extrêmement locale... Toutes les victimes sont retrouvées avec un ornement formant comme des cornes sur leur tête. Gesicht, un inspecteur robot appartenant à Europol est chargé d'enquêter sur l'affaire. Il découvrira rapidement que toutes les victimes sont des vétérans du dernier conflit d'Asie centrale. Il ne tardera également pas à identifier le fait que les robots visés par le tueur sont en fait les sept robots les plus puissants et performants de la planète, dont Gesicht lui-même fait partie. Il part alors à la rencontre des personnes et robots menacés pour tenter de les prévenir et les protéger du danger. Quand le déjà culte Naoki Urasawa s'attaque à une histoire signée Osamu Tezuka, quel choc des Titans ! Dans Pluto, Naoki Urasawa multiplie les références et les hommages à l'oeuvre entière d'Osamu Tezuka, notamment en faisant apparaître des personnages inspirés de ceux d'autres séries du maître du manga (Black Jack, Robita, etc.). Naoki Urasawa réussit parfaitement le tour de force de transformer le légendaire épisode d'Atom/Astro Boy en un thriller palpitant et réaliste. C‘est un récit original qui n'est pas hanté ou écrasé par l'oeuvre de Tezuka. Naoki Urasawa arrive à reprendre à son compte les messages portés par un Tezuka en y ajoutant même des problématiques de notre époque. Quelle maestria ! À noter, vous pouvez retrouver l'histoire originale de Osamu Tezuka "Le robot le plus fort du monde" dans le tome 5 de l'anthologie Astro Boy publiée chez Kana !
Le huitième et dernier volume de "Pluto" voit - sans que ce soit une vraie surprise, si ? - le retour d'Astro Boy, et du coup, un recentrage des thèmes et de la narration elle-même vers un style beaucoup plus "Tezukaïen" : menace de fin du monde apocalyptique, héroïsme du petit robot, combats cataclysmiques entre le Bien et le Mal, créateurs dépassés par leurs créatures, et final un tantinet lacrymogène et moraliste. Urasawa y rajoute son grain de sel nettement reconnaissable, cette paranoïa larvée et obscure qui élevait "20th Century Boys" vers le firmament de l'histoire de la BD, par exemple dans les 8 dernières pages, cet épilogue "post-Tezuka" qui démontre peut-être mieux que tout ce qui a précédé le génie d'Urasawa. "Pluto", du fait de ce mélange de styles, logiques de par son concept d'hommage / actualisation, ne fera pas pour moi partie des meilleures oeuvres d'Urasawa, mais reste bien au-dessus du commun des oeuvres du 8ème Art.