Info édition : Avec jaquette illustrée ° Pas de DL mais d/2011/0086/188 ° Sens de lecture japonais 8 pages couleurs en début de tome
Résumé: Dans le monde futuriste imaginé par Osamu Tezuka, où les robots vivent aux côtés des humains et comme des humains, une série de crimes mystérieux s'enchaîne. Des robots et des chercheurs renommés sont assassinés dans des circonstances étranges liées à des phénomènes naturels – feu de forêt, tornade extrêmement locale... Toutes les victimes sont retrouvées avec un ornement formant comme des cornes sur leur tête. Gesicht, un inspecteur robot appartenant à Europol est chargé d'enquêter sur l'affaire. Il découvrira rapidement que toutes les victimes sont des vétérans du dernier conflit d'Asie centrale. Il ne tardera également pas à identifier le fait que les robots visés par le tueur sont en fait les sept robots les plus puissants et performants de la planète, dont Gesicht lui-même fait partie. Il part alors à la rencontre des personnes et robots menacés pour tenter de les prévenir et les protéger du danger. Quand le déjà culte Naoki Urasawa s'attaque à une histoire signée Osamu Tezuka, quel choc des Titans ! Dans Pluto, Naoki Urasawa multiplie les références et les hommages à l'oeuvre entière d'Osamu Tezuka, notamment en faisant apparaître des personnages inspirés de ceux d'autres séries du maître du manga (Black Jack, Robita, etc.). Naoki Urasawa réussit parfaitement le tour de force de transformer le légendaire épisode d'Atom/Astro Boy en un thriller palpitant et réaliste. C‘est un récit original qui n'est pas hanté ou écrasé par l'oeuvre de Tezuka. Naoki Urasawa arrive à reprendre à son compte les messages portés par un Tezuka en y ajoutant même des problématiques de notre époque. Quelle maestria ! À noter, vous pouvez retrouver l'histoire originale de Osamu Tezuka "Le robot le plus fort du monde" dans le tome 5 de l'anthologie Astro Boy publiée chez Kana !
Alors qu'on se rapproche de la conclusion de cet étrange projet qu'est "Pluto", avec sa combinaison impossible de complexité thématique (politique, émotionnelle, voire spirituelle) et de fantaisie guerrière (un mariage clairement contre-nature, et n'en est que plus passionnant), on voit logiquement le scénario d'Arasawa se mettre a converger peu à peu vers la science-fiction enfantine de Tezuka : ce tome 7, à la narration parfois épineuse dans son traitement des flashbacks et des souvenirs, nous offre l'habituel mélange de sentimentalisme exacerbé (les enfants, comme toujours, bien sûr...), de thriller horrifique et de scènes de destruction massive, un mélange toujours magnifié par la beauté des idées graphiques d'Arasawa qui viennent se substituer au trait rond et parfait de Tezuka pour conter, au final, peu ou prou la même histoire. Une histoire d'innocence perdue du fait de la brutalité du monde (ambition individuelle, corruption du pouvoir politique, folie exterminatrice... On connaît la chanson), une histoire éternelle d'affrontement entre l'intelligence abstraite et la pureté du coeur. Des clichés - new age, pacifistes, écolos -, certes, mais revisités avec quelle imagination et quelle puissance !