Info édition : Avec jaquette illustrée ° Pas de DL mais d/2010/0086/445 ° Sens de lecture japonais
8 pages couleurs en début de tome
Résumé: La haine. La haine peut-elle s’emparer des robots ? En théorie, non, mais c’est pourtant ce qui est arrivé à Gesicht dont on apprend qu’il est bien le meurtrier du frère de Adolf Haas. Ce dernier trouve refuge dans une maison sécurisée au milieu des bois et avoue à son épouse qu’il appartenait à l’ordre anti-robots. Pendant ce temps, Hercule s’apprête à combattre l’ennemi des robots, celui-là même qui a tué Astro.
Le tome 5 de "Pluto" voit Urasawa se concentrer sur les aspects les plus psychologiques de son récit, lançant ses personnages à la recherche de sentiments extrêmes en eux - la haine pour l'inpecteur Gesicht, la tristesse pour la petite soeur d'Astro -, sentiments fondateurs de leur "humanité" (car bien entendu, ce sont des robots !). On peut trouver des accents "shakespeariens" aux différentes tragédies, souvent ultra-violentes, qui composent la trame de "Pluto", mais le talent suprême de Urasawa s'exprime avant tout dans sa maîtrise de la narration et sa science du "découpage", toujours très cinématographique. Le seul bémol que je mettrais, c'est que l'aspect franchement SF du monde de "Pluto" (l'héritage de l'histoire originelle de Tezuka) rend "Pluto" moins proche de nous, moins émotionnellement dévastateur que "20th Century Boys"... A moins qu'il ne s'agisse avant tout de la "distance" imposée par le rythme de parution des différents volumes : il faudra sans doute relire tout "Pluto" à la suite, une fois sa parution terminée, pour mieux le mettre en pespective au sein de l'oeuvre globale de Urasawa.