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rintemps, été, automne, hiver. Après une année de méditation, Huang Liu est enfin prêt. Il lui tarde de rejoindre son maître.
L’excellent dessinateur Nicolás Arispe (La mère et la mort / Le départ, Le livre) s’essaye au conte zen avec Le plus long des chemins. Entre tradition chinoise et japonaise, il entraîne le lecteur dans une cavalcade échevelée qui ne prendra sens qu’une fois la tête reposée.
En onze saynètes illustrées à la manière du graveur, son héros traverse espaces et instants. Dans son élan, il croise dragons, carpes et force créatures anthropomorphiques tous droits sortis d’un bestiaire pan-asiatique fantastique. Fait de compositions en double-pages soigneusement mises en scène, ce court récit ne se déguste qu’en prenant son temps. Soyez-en averti ! Timide, il ne dévoile ses secrets et son humour délicat qu’aux plus patients.
Fragile lecture qui ne dure qu’un instant, mais nécessite une vie pour s’appréhender. Et, ne soyez pas surpris, Le plus long des chemins n’est évidemment pas celui que vous croyez.