Résumé: « Ce que Dieu ne m'a pas donné, je le prends. »
Gaby, une jeune black de 18 ans, rêve de rejoindre l’université. Et pour ça, il lui faut du fric et son seul moyen d’en obtenir, c’est la triche au poker ! Mais pas de chance, elle se fait prendre. Elle est sauvée in extremis par un autre tricheur présent à la table. Ce dernier décide de la prendre sous son aile, non pas par altruisme, mais parce qu’il a besoin d’elle pour un casse d’exception qui nécessite la présence d’une jolie fille qui n’a pas froid aux yeux...
G
aby, une jeune et très belle Noire de 18 ans, rêve de rentrer à Harvard. Alors qu’elle pense avoir réuni l’argent nécessaire grâce à des petits boulots, elle reçoit une lettre lui annonçant une augmentation vertigineuse des frais de scolarité. Tout s’écroule pour elle, toutefois, elle entrevoit un espoir en interceptant un appel pour son père, alcoolique depuis la mort de sa femme. Elle va le remplacer pour plumer des pigeons à une partie de poker. Ailleurs, Monsieur Smith joue tous les soirs à ce jeu de cartes dans des villes différentes, gagnant systématiquement à l’aide d’une voix intérieure qui lui dicte sa conduite, celle de Dieu. Ses gains se comptent en millions et il se demande bien ce que le Seigneur attend de lui.
Jérôme Félix (La lignée, Un pas vers les étoiles, L’héritage du diable) propose une aventure qui ne manquera pas de rappeler des films tels que L’arnaque, la série des Ocean ou encore Cash. Sa narration possède du rythme et s’appuie sur une bonne maîtrise des rouages du genre. Malheureusement, tout va beaucoup trop vite et, finalement, les rebondissements se révèlent sans surprise. Ce style d’exercice repose bien souvent sur un travail des personnages permettant de donner de l’épaisseur à une histoire habillée de multiples péripéties mais au résultat convenu. Ici, si la prise de contact avec les protagonistes est assez réussie, l’approfondissement attendu ne vient pas. Finalement, entre récit de « gangsters », des intrusions vers les codes de l’espionnage (via les coffres à reconnaissance digitale) et l’humour voire la parodie, l’album ne trouve pas véritablement sa voie et ce malgré la partition convaincante de Gunt illustrant l’aspect caricatural et le dynamisme du scénario.
Le plan manque indéniablement de caractère pour marquer.