Résumé: Une BD « madeleine de Proust » au goût salé des grandes vacances en bord de mer ! Délicieusement nostalgique !Été 2006, la France vient de perdre en fi nale de la Coupe du monde de football contre l'Italie et le fameux coup de boule de Zidane est dans toutes les bouches. Les téléphones sont à clapet, la Nintendo DS Lite vient de sortir et les tubes de Rihanna explosent des records d'audience. Le temps est chaud et sec dans le Sud de la France, où une petite fi lle, Nina, depuis la fenêtre du car qui l'emmène en colonie de vacances, découvre « Les Pissenlits ». La magie de ce camping de bord de mer transforme de simples connaissances en amitiés, façonne le quotidien en aventure et surtout, bouleverse la vie de ses occupants à jamais. Avec ses amis, Camille, Luc et Arthur, Nina va découvrir les secrets que renferme ce lieu boisé, du toboggan géant à l'étrange garçon qui se déguise en Pierrot La Lune... mais va aussi en apprendre plus sur elle-même.Car, quand on a 9 ans, un été peut tout changer et nous faire grandir !
É
té 2006, le coup de boule de Zidane fait perdre la coupe du monde à la France, Diam’s chante à la radio… et Nina passe une semaine à la colonie de vacances Les pissenlits. Sortie de sa famille, la gamine découvre l’univers des grands : deux messieurs s’embrassent, un garçon de dix-sept ans seul sans père ni mère, sans oublier un moniteur appliquant avec vraiment beaucoup d’application la crème solaire sur le dos de sa consœur.
Pour son premier album, Nina Six plonge dans ses souvenirs d’enfance. Elle explore cette saison où l’âge tendre cède la place à celui de la raison. Le propos se veut tout mignon, mais il lui manque un petit quelque chose. La jeune fille n’a pas froid aux yeux et le lecteur craint que sa témérité ne se transforme en un drame qui aurait donné tout son sens au projet, il n’en est cependant rien. Le récit intimiste rappelle un moment charnière dans la vie de la bédéiste, celle-ci n’arrive toutefois pas à expliquer vraiment en quoi il est important.
Le dessin, naïf, convient bien au projet. L’artiste illustre son histoire en adoptant, avec à-propos, le regard d’un d’enfant : les adultes apparaissent très grands, les piscines d’une profondeur abyssale et les fêtes de camping grandioses. La colorisation à l’aquarelle, reposant sur des couleurs vivantes, est agréable.