Résumé: Nous ne sommes qu’un grain de poussière dans l’univers.
Nous croyons tous ça.
Mais en fin de compte l’univers est fabriqué de toutes pièces.
Au départ c’est le pays des bisounours, du Père Noël, des douces grenadines, des salopettes en jeans, des raviolis en boîte...
Et l’enfance innocente laisse place à l’adolescence : Fun Radio, Beverly Hills, franges coquées, appareils dentaires et boums ratées.
On abandonne finalement sa peau d’adolescent, on s’émancipe et on rejoint le monde adulte et ses amours déçus.
Si tous ces moments de notre vie donnent un sens à notre existence alors nous sommes bien des grains de poussière et nous partageons tous un petit bout du même univers.
Dans PETITES NIAISEUSES, Sandrine Martin décrit le passage de l’enfance à l’âge adulte. Toutes les étapes sont racontées sous forme d’anecdotes introspectives qui mélangent le quotidien et la rêverie.
Avec une tendre dérision, Sandrine Martin raconte les traumatismes de l’enfance : les séances photos avec le Père Noël, la perte de son animal de compagnie, mais aussi la prise de conscience de la mort. Elle se moque des années-collège, de la fille coincée qu’elle était et des boums auxquelles elle n’était pas invitée... Elle raconte ses voyages comme jeune fille au pair en Angleterre et son installation en colocation à Berlin..
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L'autre jour, je suis allée manger chinois. Dieu était assis à la table voisine. J'en ai profité pour lui poser quelques questions."
Le quatrième de couverture donne le ton de cette autofiction où Sandrine Martin s'amuse à raconter les souvenirs qui ont scandé son évolution depuis sa prime enfance jusqu'à l'âge adulte : la peur du Père Noël, la mort d'un lapin terrorisé par des jeux de mômes, l'échographie du petit frère qui s'avère effroyable dans sa réalité, puis les situations cornéliennes que seuls les adolescents savent créer dans une cour de collège, les premiers amours et premières douleurs affectives, les expériences à l'étranger... Mais sont aussi décrites des préoccupations très philosophiques et étrangement matures pour une petite fille comme la conceptualisation de la mort ou la déconstruction mentale de l'univers.
Rond, précis et riche en détails, son dessin à la plume sèche balaye ces années 80 et 90 que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, reconnaissables par ces petits indices de mode : ces coiffures en pétard, coques et perfectos qui disparaîtront vers 1995.
Plus qu'une séquence nostalgie, une introspection via l'absurde sur la construction mentale et émotionnelle d'un individu.