Résumé: L’année des dix ans de Susie, aux États-Unis dans le New Jersey dans les années 1950. Susie grandit dans une famille juive de trois enfants. De trois filles plus exactement : Sandra, Effie et elle, Susie, la « petite dernière ». Et c’est son grand drame d’être la troisième ! En plus, ses soeurs prennent toute la place : Sandra est « la plus jolie », Effie « la plus drôle ». Que lui reste-t-il de spécial ?
Susie Morgenstern a écrit "La petite dernière" (Nathan) en 2015. Elle y relate une enfance heureuse, non conventionnelle, qui a déterminé sa vie.
I
l y a Sandra « la plus jolie », Effie « la plus drôle », et Susie « la petite dernière ». Trois sœurs pour qui s’écoule une jeunesse insouciante dans le New Jersey des années 50.
Album éponyme de l’autobiographie de Susie Morgenstern, « La petite dernière » s’essaye à mettre en image des primes années de l’autrice américano-française.
Du haut de ses dix ans, la vie de Susie est faite de petits et de grands bonheurs, de quelques malheurs aussi, partagés au sein d’une sororie que rien ne semble pouvoir distendre. Ceci dit, il serait loisible de commenter chaque épisode de cette histoire, mais cela n’aurait de sens que par rapport à la construction personnelle de Susie Morgenstern. Or, ici il n’en est pas question ! Alors Johann G. Louis ne peut qu’agencer les éléments qui lui apparaissent pertinents de retenir et les mettre en aquarelle au travers d’un gaufrier - rarement transgressé - constitué de cases aux contours flous, allégorie à l’éducation non conformiste, mais terriblement formatée, dispensée par Madame Hoch, mère.
« La petite dernière » est un récit gentiment dessiné, mais qui demeure entre deux eaux, entre deux publics.