Résumé: C’est une histoire de la colonisation de l’Abitibi. Un portrait d’hommes et de femmes qui ont tous quitté pour aller s’installer dans le nord. Le récit d’un petit village qui s’appelle Guyenne. Sauf que Guyenne n’est pas une paroisse comme les autres. C’est une coopérative. Le bois que tu coupes là ne t’appartient pas et la COOP garde 50 % de ton salaire pour financer le développement de la colonie. Dans le coin, il y en a qui appellent cet endroit la petite Russie. C’est là que Marcel et Antoinette vont vivre durant 20 ans.
"La petite Russie" est un d'hommage aux grands-parents de l'auteur et un témoignage de ce que fut une certaine idée de la colonisation dans la paroisse de Guyenne. Curieusement, cette lecture a débuté au même moment que mon visionnement du film Maria-Chapdelaine. Les deux expriment le courage des colons face aux obstacles nombreux qui se dressent entre eux et leur terre. Dans le cas du témoignage de Francis Desharnais, il y a aussi l'organisation sociale qui vient teinter l'opération. L'histoire de Guyenne est exceptionnelle. La façon dont les habitants appréhendent le développement de leur paroisse est loin des préceptes en vigueur à l'époque et leur mode de fonctionnement coopératif détonne aux yeux des autres paroisses.
Dans l'ensemble, c'est un bon récit qui joue à fond son rôle de témoignage. Mais une certaine distance avec le sujet m'a empêché d'avoir un lien émotif avec les personnages. La langueur du film Maria-Chapdelaine a peut-être eu une mauvaise influence sur ma lecture.