C
omme le souligne David Vandermeulen dans l’avant-propos, les voleurs et autres brigands de grands chemins ont toujours existé depuis que l’homme est homme. Chaque époque et chaque pays ont les siens, certains sont plus organisés que d’autres et l'un d'eux est même un gentleman. Le sujet est vaste. Jérôme Pierrat et David B. ont choisi de se concentrer sur la France dans Le Grand Banditisme, le vingt-cinquième volume de La Petite Bédéthèque des Savoirs.
Plutôt que de se lancer dans de longues explications socio-économiques, le scénariste a préféré égrener une liste chronologique des grandes figures de la pègre. De la bande à Bonnot aux gangs de banlieue en passant par Pierrot le fou et la French Connection, ils sont tous là. Leurs « exploits » sont simplement relatés et entrecoupés de quelques maigres mises en contexte historique. Il en ressort principalement que le milieu français s’est développé et structuré à sa manière et qu’il est différent de ceux d’Italie, du Japon ou des USA. Même si la place est limitée, le résultat ne s’avère guère pertinent et se résume quasiment à un catalogue d’anecdotes connues et déjà maintes fois racontées, autant au cinéma qu’en bande dessinée.
Aux pinceaux, David B. s’acquitte de sa tâche en professionnel consciencieux, mais guère plus. Il se limite à illustrer les mots de Pierrat avec application. Visuellement assez pauvre, la mise en page reste très terre-à-terre et bien en deçà de ce qu’il avait montré dans Les Meilleurs Ennemis, un projet documentaire de même nature réalisé en collaboration avec Jean-Pierre Filiu.
Simple écrémage superficiel, Le Grand Banditisme n'entre jamais dans le cœur de son sujet.