Résumé: L’errance est une activité ancienne. Du mythe à l’histoire, des Saints aux mortels, de l’Est à l’Ouest, cette pratique a toujours tenté les jeunes gens et les passionnés, de génération en génération. Parfois pour trouver un sens à la vie, parfois pour l’accomplissement de soi, ou simplement pour prendre le temps de méditer, de s’arrêter, de se transformer. Au fil du temps, l’errance est devenu un acte romantique, et ce depuis l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui.
Crystal Kung pose son jeune regard sur toutes les villes et les lieux qu’elle a visités, où des étrangers vont et viennent pour des raisons diverses et variées. Leurs histoires sont comme des spectacles de mimes qui nous invitent silencieusement à observer l’errance.
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u Tibet à Tapei en passant par New-York, le petit vagabond est là pour guider le voyageur égaré, pour aider celui qui se cherche…
Crystal Kung est une dessinatrice en devenir. « Mes dessins sont le miroir de ma vie » dit-elle. Aussi, au gré du vent, des étoiles ou de ses voyages, elle délivre ici sept fables poétiques et graphiques ; sept saynètes muettes, ponctuées simplement d’interrogations et de suspensions ; sept rencontres faites de par le monde.
Si les dialogues sont minimalistes (mais se suffisent à eux-mêmes), la composition est parfaitement pensée. Au fil des planches, la jeune taïwanaise démontre une maturité et une évidence dans le trait qui sont les signes prometteurs d’une future grande. Album à l’émotion discrète et aux couleur lumineuses, Le Petit Vagabond prête à rêver autant qu’à voyager et constitue l’une des heureuses surprises de cette fin d’année.