Résumé: «Peste», c'est le nom de la petite maison de couture dans laquelle travaille notre héroïne Apolline, chasseuse émérite et redoutable. Dans le royaume de Bordevalain, petite cité-état entourée d'une incommensurable forêt peuplée d'une faune aussi abondante que dangereuse, la population vit d'une activité riche et singulière : la mode ! Depuis des générations, elle a su tirer parti de la profusion animale alentour et, à grand renfort de créativité et d'audace, a placé le style vestimentaire au sommet des critères sociaux. Par le passé, la recherche obsessionnelle de nouveaux styles poussa parfois les créateurs textiles à l'excès ce qui contraint le couple royal à promulguer une loi cruciale : «N'a le droit d'être chassé que l'individu animal ayant témoigné une quelconque agressivité physique envers l'être humain». C'est donc dans ce contexte qu'Apolline va se retrouver mêlée à une sombre histoire de braconnage, de complot régicide et d'une mystérieuse légende millénaire...
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l était une fois dans le royaume de Bordevalain, un magasin de haute couture du doux nom de Peste. Il était tenu par l’incroyable tailleur Olivier, l’excellente forgeronne Maschine ainsi que la plus forte et la plus têtue des chasseuses du royaume, Apolline. Leur style se veut organique, agressif et déstructuré.
L’histoire aborde plusieurs thématiques telles que l’industrie de la mode, la politique et ses enjeux, la chasse et l’extinction des espèces animales. Tous ces sujets se trouvent exposés dans un univers moyenâgeux avec des créatures extraordinaires. La construction grammaticale de l’accord masculin-féminin se révèle très amusante. C’est une écriture inclusive où tous les pluriels comportant des sujets féminins et masculins sont enrichis d’une seconde terminaison féminine. Exemple : des chasseurs/des chasseurses.
Le récit compte des centaines de péripéties et de nombreux rebondissements, ce qui le rend passionnant. Mais sans doute aurait-il été préférable de scinder cet album en deux tomes, tant l’histoire finit par sembler presque interminable.
Le style de dessins est très particulier et c’est sans doute cela qui les rend magnifiques. La forêt ressemble à la jungle amazonienne. Les rues sont à l’image d’une cité médiévale. Les animaux et les vêtements sont fort bien dessinés et ils ont un style très recherché. Les teintes dominantes sont le noir, le blanc et le rouge. Elles font paraître toutes les autres couleurs du récit éblouissantes.
Gauvain Manhattan signe un premier album trépidant malgré un scénario un brin trop long.