Résumé: Andrea Montale a 15 ans, bientôt 16. Il n'est pourtant qu'un enfant lorsqu'il assiste, impuissant, au meurtre de son père et au suicide de sa mère. Un enfant prêt à placer sa confiance en un parfait inconnu, malgré des apparences trompeuses. Orso, chef mafieux tyrannique et cruel, va prendre Andrea sous son aile et l'accueillir au sein de sa famille comme son propre fils. Andrea va connaître alors son premier amour, mais pas forcément celui auquel on pense...
Ç
a commence et se termine par un coup de feu, bang ! Pourquoi, où, comment et surtout, qui ? Forcément un drame mais, une histoire d'argent ? Non. D'orgueil alors ? Il y a de cela. La Peau de l'ours, c'est avant tout une sombre et brulante passion dans l'Italie des années trente où un triangle amoureux verra un de ses cotés lésé, ou peut-être deux ou trois… Lisez et souffrez comme Andrea, Aurelio et Natalia.
Huit années après un excellent premier tome, les auteurs décident de reprendre La peau de l'ours. Plutôt qu'une suite, ils offrent un nouveau récit qui prend simplement place dans le même contexte. L'entrée en matière est très brutale, donnant le ton général. Il sera cruel, violent et beau. Pourrait-il en être autrement quand l'amour et ses interdits se déchirent au cœur des êtres ? La qualité du texte, avec son lyrisme contenu, fait vibrer la sensibilité du lecteur. Les personnages portent les défauts de l'humanité, ainsi que ses qualité : égoïstes et ardents, menteurs et sincères, fiers et honteux. Subtil et cru, Zidrou raconte la vie dans son universalité avec grand talent : Il n'invente rien, mais renouvelle tout.
Le style de Oriol reste très particulier : un trait charbonneux qui exploite beaucoup le travail de hachure donnant un rendu brut et fiévreux. Les couleurs vives très tranchées exacerbent les contrastes, à l'image du fond ; l'artiste montre la sensualité et le sang, la douceur éloquente et la colère sourde. Le découpage très simple impose un rythme lent qui fait monter la tension et l'inéluctable fin.
À la fois moderne et classique, cette tragédie ibérique ne vous laissera pas de marbre. Magnifique.
La preview
Les avis
6350frederic
Le 11/06/2020 à 17:42:15
Je ne suis pas emballé : le dessin trop stylisé et les couleurs trop " criarde " me plaisent pas comme le scenario , comment il devient tueur ? il y a beaucoup d'invraisemblances , pas fan
gavo
Le 06/06/2020 à 18:49:15
et bien moi moi je valide les deux tomes 1 et 2 scenario, dessin , couleur c'est une très bonne série .
plutôt crue c'est vrai mais la fin n'est pas gnan gan et convenue comme tant d'autres.
donc un très bon moment de lecture .
vivement une troisième mais vu le délai de parution entre les deux....
thieuthieu79
Le 07/02/2020 à 17:39:13
Ce deuxième One Shot de "La Peau de l'Ours" est un parfait copié collé de son prédécesseur, à ceci près qu'il est plus axé sur le coté intime que le coté violence même si elle est omniprésente tout au long de l'album.
J'ai été mois emballé par la trame générale mais en revanche j'ai été beaucoup plus séduit par son dénouement
Au final, pour moi ce deuxième opus est au niveau du premier.
Aswin
Le 15/01/2020 à 10:00:42
Par rapport au T1, le dessin s'est amélioré, le scénario aussi... Par contre pas de quoi en faire une BD inoubliable de 2020 malheureusement pour moi. Dans le genre BD en Italie qui sent la mafia j'en ai vu des meilleures (5 est le numéro parfait, la cité des trois saints), et aussi j'ai pas compris comment le héros s'en met à tuer d'une page à l'autre alors que la 1e moitié de la BD on se focalise que sur le triangle amoureux.
Dernier point, je trouve ça confus de donner comme titre à la BD. un "2". Je pensais avoir une suite du 1er. Finalement ça n'en est rien (et c'est pas grave car le 1er ne m'avait pas marqué). Il aurait fallu juste mettre un sous-titre, et créer une collection un peu comme les Melvile. Par contre le lien entre le titre (la référence à "ours") et l'histoire me plaît.