Résumé: Qu'on ait pour animal domestique un petit python ou un mignon petit chaton, dans le monde des passe-murailles on bascule très vite dans univers fantastique...
Univers fantastique, oui, mais un fantastique au quotidien, comme savent si bien le raconter Jean-Luc Cornette et Stéphane Oiry.
À travers quatre scénettes de la vie de tous les jours, ils nous proposent des histoires qui sont parfois drôles ou amusantes, mais qui peuvent aussi être tragiques...
C
orinne est une passe-murailles. Pourtant, loin d’abuser du potentiel d’un tel pouvoir, elle l’a au contraire complètement occulté après en avoir abusé lorsqu’elle était enfant. Toutefois, quand on possède un python qui avale tout sur son passage, il peut être bien pratique d’explorer ses entrailles sans avoir recours au scalpel, au risque d’avoir des mauvaises surprises…
Forts de leur nomination dans la catégorie du meilleur scénario au dernier festival d’Angoulême, Jean-Luc Cornette et Stéphane Oiry remettent le couvert. Ils proposent ainsi quatre nouvelles historiettes racontant le quotidien de gens très ordinaires, si ce n’est qu’ils sont passe-murailles – excusez du peu. Si la deuxième, légère et amusante, est quelques peu à part, les trois autres ont en commun Corinne. Une jeune femme trentenaire alternant déceptions amoureuses, sorties entre copines et voyages d’affaire, n’utilisant son don que dans les cas extrêmes ou soirées trop arrosées. Plusieurs facettes de son profil sont mises en exergue, y compris ce traumatisme consécutif à une irréparable bêtise d’enfant qui vaut une scène touchante.
À l’image du premier tome, Les passe-murailles offre un mélange de genre réussi entre scènes du quotidien et fantastique. Basé sur un graphisme moderne et léger, le résultat est tout à fait rafraîchissant.