Si vous aimez les histoires de piraterie de Pratt et de Stevenson alors n’hésitez
pas un instant et lisez cet album ! Pas de chance, n’est-ce pas ?
Un dessin épuré, dans la lignée de Mignola, servit par un découpage dynamique
et fluide, tient en haleine le lecteur de la première planche à la dernière case.
Les dialogues précis et incisifs accompagnent parfaitement l’action. Les
déconvenues successives, et parfois comiques — les trois héros se retrouvent
nues une partie de l’histoire — que vivent les protagonistes de Pas de chance
donnent un rythme soutenu à la narration de Riche. Les flash-back nous
expliquent l’histoire de la statuette maudite et l’importance que recèle des
tatouages sur les torses de certaines personnes qui ont participé au pillage d’un
lieu de culte animiste sur une île lointaine. Il faut déchiffrer le rébus, tel est le but
de nos amis. Mais la route est parsemée d’embûches et de mauvaises
rencontres… Car la vérité a plusieurs torses et encore faut-il les retrouver !
L’histoire est simple mais efficace, tous les ingrédients de l’aventure sont réunis :
des méchants peu recommandables, une équipée loufoque, un objet maudit, des
indigènes hostiles et la mer… Riche confirme son talent de conteur avec cette
seconde partie publiée dans une collection qui remet en avant le voyage et
l’exotisme, les mondes oniriques et les histoires surréalistes. Tohu Bohu, un gage
de qualité pour des albums en noir et blanc hauts en couleur !
On reste sur sa fin tant la chute est brutale. Et pourtant…