Résumé: Le personnage de Maman avait à couver son petit teigneux de fils dans "Papa Maman Fiston" ; mais maintenant Fiston est devenu grand, il a une amoureuse, et Maman a donc les mains libres.
Cela tombe très bien, car, justement, Maman tombe amoureuse de tous les enfants.
Pourquoi se contenter d’un enfant, quand on peut en avoir cent cinquante ?
Elle n’aime que les enfants, Maman, et ne veut être que de leur monde et d’aucun autre.
Aimer certains enfants, ne la fera jamais moins aimer d’autres enfants ; elle a des réserves infinies d’amour.
Et justement ils l’accueillent, les enfants croisés dans les fermes, dans les bosquets, et dans les bourgs ; soit qu’ils soient abandonnés, ou délaissés, soit qu’ils la préfèrent à leurs autres parents, toujours un peu moins rigolos que celle-là.
Et c’est vrai que Maman est assez Enfant, quoi que dans un corps de grande, et même de très grande.
Tous ensemble, malgré la neige, le froid, la faim, ils s’en vont sur les chemins ; guidés par Maman que guide son amour pour toujours plus d’enfants.
Dans la nuit, elle leur fait de beaux spectacles, elle les divertit bien.
Puis ils dorment, heureux, vautrés les uns sur les autres.
Si seulement les enfants pouvaient ne pas grandir !
Mais, un matin…