Résumé: La femme-panda est l'avenir de l'Homme An 2315. La Multinationale Erosgen a évité l'extinction totale de l'humanité sur Terre. Comment ? Par un procédé génétique révolutionnaire, commercialisé à l'échelle planétaire, qui prévoit l'incorporation de gènes animaux dans l'ADN humain. Mais si les capacités sexuelles s'en trouvent augmentées, on observe que la part animale prend inéluctablement l'ascendant sur la part humaine des individus... À quoi bon permettre aux hommes de se reproduire si c'est pour devenir des bêtes sauvages ?La relative incompatibilité des gênes humains et animaux est en fait une volonté délibérée du président de l'Erosgen pour asservir la race humaine. En l'abâtardissant, il espère ainsi réaliser son rêve de domination sur le monde. Une seule chose lui manque pour y parvenir : retrouver la trace de Vanessa, la femme-panda, cas unique d'équilibre parfait entre l'animal et l'humain, et l'éliminer. La vie de cette jeune femme, aussi attirante que dangereuse, va devenir l'enjeu de toutes les ambitions, l'obsession de tous, et faire l'objet d'une extraordinaire et impitoyable chasse à l'homme...Cette incroyable série S.F., aux croisements de SkyDoll, Blacksad et de L'Île du Docteur Moreau, nous emmène dans un futur sexy et violent, et soulève une douloureuse question : jusquoù l'humanité est-elle prête à aller pour survivre ?
X
XIVème siècle. Erosgen, une ONG plus puissante que les gouvernements, règne, de fait, sur le monde. Alors que la race humaine était menacée d'extinction en raison d'une libido en berne, l'implantation de gènes animaux dans les chromosomes humains, développée et commercialisée par la compagnie, était censée résoudre le problème. Rien n'est moins sûr... Mais elle a fait la fortune et la puissance du groupe. Et qui dit mainmise d'un organe dénué de scrupules, dit résistants ou terroristes, selon le camp qui opère les présentations. Et Vanessa, la femme-panda, dans tout ça ?
À la découverte de Pandomania, difficile de sortir la tête du sac, d'avoir les idées claires et de se laisser porter par le récit sans être assailli par une petit voix intérieure qui interpelle sans cesse sur le ton du « t'as vu ci ? » ou du «tu crois que c'est seulement un prétexte ça ou qu'il y a une portée symbolique là ? ».
En toute logique, elle intervient dès la couverture et un aperçu rapide de l'album :
- Il y a du Nävis dans cette créature-là, du Blacksad plongé dans l'ambiance générale de Sky-Doll.
- Oui, j'ai vu, mais évitons les a-priori je te prie. Suffit pas d'une mine renfrognée, de personnages animaliers qui tiennent la route et de teintes bubble-gum pour établir un verdict.
- Une sorte d'Élue, des personnages animaliers créés par un ancien des studios Disney, un affrontement puissants crapuleux contre rebelles vertueux, ce n'est pas non plus du terrain inconnu.
- On ne peut pas dire, en effet.
- Aguichantes les femmes-animaux 100 % OGM, carrossées tels des objets sexuels et qui n'ont pas froid au yeux. Elles rappellent quelques bonnes (ou pas bonnes) pages érotiques.
- Elles retiennent l'attention, c'est le moins qu'on puisse dire.
- Strip-teaseuses, serveuses de bar habillées en soubrettes, nonne qui dévoile ses charmes, ce n'est pas rien uand même. Sans compter un câlin sous la douche effleuré et quelques faveurs suggérées...
- Pas faux.
- Effectivement, à t'entendre, l'avenir de la libido semble en danger dès le début du 21ème siècle. Et ce cynisme, ce langage chargé, rentre-dedans, qui fleurit lorsque les pétoires ont un peu de répit, ou qui accompagne les coups fatals d'une lame ? »
- Quoi ? Tu vas me parler de RanXerox aussi ?
- Tu en parles tout seul...Il y aussi cette intrigue politique qui fleure bon le récit d'anticipation, ces organisations occultes et le jeu du "qui est allié à qui ?", les clins d’œil et références. Peter Lorre comme pseudo d'un tueur en série à Berlin, ça doit te parler. Le fait que les protagonistes en apparence dénués de gènes animaux ont les comportements les moins humains aussi et un néocortex n'ayant que peu servi. Et ces extraits d'Évangiles débités par un interlocuteur secret, pas mieux pour installer un ton, non ?»
- Ouais, question intrigue, mieux vaut pas zapper les planches 26-27 pour se mettre quelque chose entre les oreilles. Ça rejoint la caractéristique "typé érotique" précédente. Sur le coup, je n'ose pas imaginer une bande son...
- Rabat-joie !
- Quant au jeu de noms et de lieux qui pourraient faire tilt, j'ai des trous... ou des doutes... Mais, c'est un fait, c'est rigolo de chercher des pistes sans être certain qu'il y a matière à interprétation.
- Toujours est-il que ce tome 1 bouge bien, qu'il est distrayant. Que l'action, le bruit et le fracas qui l'accompagnent, sont bien rendus pour en faire un cocktail dynamique. Je suis sûre que tu liras la suite.
- Probablement, en effet. »
- Si tu oublies, les posters, les figurines, les bustes – pas avares en matière première les bustes – qui pourraient fleurir prochainement un peu partout, tout ça devrait t'aider à le garder en mémoire. Comme le reste, faut l'exercer, la mémoire.
- T'as raison. D'autant que ça s'arrange pas, je parle tout seul un album à la main...
La preview
Les avis
Fantasy30
Le 22/05/2012 à 20:55:17
Un must graphiquement parlant mais un scénario décousu et une profondeur des personnages vraiment nulle...
Les personnages zoomorphes font légèrement penser au monde de Blacksad ou Skydoll mais toute analogie s'arrête là...malheureusement!
Les cases sont mal colorisées et ressortent vraiment "à plat"... De fait, aucun relief ni mouvement ne se dégagent.
Quelques scènes pseudo porno et des insultes, mal placées d'ailleurs, n'amènent rien de plus à l'histoire et réserve cet opus à un public averti.
Dommage car l'idée de départ et surtout le "coup de crayon" des héroïnes méritent le détour...
Peut-être le tome 2... A voir.