A
près les ours, les manchots et les singes, les frères Coudray continuent leur quête philosophique en conviant des extra-terrestres à leur table dans Les Ovniens. À coup de strips (verticaux pour l’occasion) et de réparties savoureuses aussi amusantes qu’imprévues, leur approche dialectique reste la même et se trouve parfaitement adaptée pour accueillir ces voyageurs intersidéraux.
La mécanique est simple. Un ET au design allant du poulet décharné à la miniature moyenâgeuse « gygerisé » débarque de sa soucoupe volante et s’adresse à un quidam de passage. Il s’ensuit un court échange ou une série d’observations d’une logique telle que les situations en deviennent absurdes ou paradoxales. En quelques coups de pinceau et trois cases, les auteurs distordent la réalité et sortent humour et grand sourire de leur chapeau ! De plus, ils ont rajouté une couche visuelle inattendue à leur travail avec l’utilisation de photographies d’objets usuels (moulin à café, passoire, abat-jour, etc.) en guise de vaisseaux spatiaux. Un autre type de réalisme tout aussi déjanté entre dans la danse ; Fred et Jacques Carelman ne sont pas loin.
Bijou d’esprit et de simplicité, Les Ovniens permettent de décrypter la société et ses travers avec bonne humeur et acuité. N’ayez pas peur, ils viennent en paix !