Résumé: Premier épisode du spin-off d'Orbital, via l'aventure de la sœur de Caleb, hors-la-loi luttant contre les mafias extraterrestres.Espace confédéré. Année 2779. Un vaisseau mené par le commandant Grello arrive en vue de l'Astroport de Lugmila. À son bord : un chargement de clandestins échappés de leurs planètes respectives, qui se voient forcés de travailler six mois pour le terrible cartel des Cimes, mafia qui a organisé leur passage. Parmi ces hors-la-loi, une mystérieuse humaine, représentante d'une race honnie pour être la dernière à avoir intégré la Confédération. Taciturne et têtue, elle va se trouver au cœur d'une incroyable lutte de pouvoir d'où le cartel des Cimes pourrait ne pas sortir gagnant. Mais elle, peut-être...Après Orbital, créé en duo avec Serge Pellé, Sylvain Runberg nous offre son envers avec Outlaws, série autonome permettant d'explorer de l'intérieur des mafias galactiques ressemblant étrangement aux nôtres. Space opera, critique sociétale, polar et portrait d'une jeune femme furieusement indépendante : un futur classique, porté par le remarquable dessin d'Éric Chabbert.
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779, la Terre vient d’intégrer la Confédération. Kristina est probablement la première Terrienne à arriver sur Drenn, mais d'abord, il lui faut s’acquitter de la dette contractée auprès du cartel des Cimes. Avant d’être libre d’aller où bon lui semble, elle doit donc payer son voyage : six mois à extraire de la graisse de permapodes…
En 2006, Sylvain Runberg et Serge Pellé créaient, l’espace de huit albums, Orbital. Outlaws en est le spin-off, avec cette fois Éric Chabbert aux crayons.
Pour l’occasion, Sylvain Runberg remplit parfaitement le cahier des charges : capitaliser sur le lectorat de la série-mère et attirer de nouveaux lecteurs pour qui les aventures de Caleb et Mézoké n'appellent aucun souvenir. Reprenant l’univers graphique, jusque dans la palette de couleurs, défini par Serge Pellé, il décline, avec seulement Kristina comme dénominateur commun, une aventure qui peut parfaitement se lire indépendamment de son illustre ainée. Pour qui a largement apprécié les péripéties du duo humano-sandjarr, ce premier opus n’apporte pas grand-chose, ne serait-ce que visuellement. Pour les autres, cette nouvelle série à toutes ses chances ! Toutefois et sans faire offense à Éric Chabbert dont les qualités de dessinateur ne sont plus à prouver, l’ombre des négociateurs de l’ODI pèse (trop) sur ce premier album ; charge à lui de savoir s’en affranchir dans le prochain afin de sortir de l’ornière creusée par son prédécesseur tourangeau !
Le cartel des cimes est une entrée en matière qui permet de faire perdurer l’univers d’Orbital, sans, encore, en posséder la même saveur !
La preview
Les avis
Dunyre
Le 09/02/2023 à 13:16:09
Excellent album, dans la lignée des Orbital.
Graphiquement, Éric Chabbert parvient à se rapprocher du style de Serge Pellé, ce qui offre une vraie cohérence dans l’univers (notamment pour les bâtiments et les véhicules).
Scénaristiquement, Sylvain Runberg propose à la fois de suivre la sœur de Caleb, personnage secondaire d’Orbital qui bénéficie ici du premier rôle. Le récit suit la Jeunesse de Kristina, et devrait logiquement nous faire comprendre un peu mieux pourquoi elle apparaît si aigrie et en colère contre le système, en montrant son parcours entre ses débuts enfant sur Terre au tome 1 d’Orbital et son retour plus âgée ensuite, en tant que contrebandière.
Et comme dans Orbital, derrière le récit principal se cache des réflexions géopolitiques et sociétales d’importance : en l’occurrence les enjeux migratoires (clandestins), l’esclavage moderne, le trafic de médicaments, l’influence des cartels et leurs guerre de gangs, les violences policières dans les villes éloignées du pouvoir central, etc.
Du tout bon, indispensable pour tout bon fan de Space opéra et d’Orbital.
saph
Le 25/08/2022 à 15:44:49
Excellent album qui démarre bien le spin-off d’Orbital par le prisme de Kristina, la soeur de Caleb. Avec son caractère d’incorrigible rebelle, elle donne un ton nouveau. Chabbert, au dessin et à la couleur apporte tout son talent par ses cadrages et ses perspectives , tout en respectant l’atmosphère d’Orbital.